(CercleFinance.com) - Plus forte baisse de l'indice CAC 40 comme du SBF 120, l'action de l'entreprise de services du numérique (ESN ; ex-SSII) Capgemini chutait d'environ 7,5% ce midi à la Bourse de Paris. Dans une ambiance très négative sur les marchés après l'affaire Huawei, le titre souffre aussi de la publication d'une note de recherche défavorable.
- 153,200€
- -0,87%
Ce matin en effet, le bureau d'études Barclays Capital a révoqué son conseil d'achat ('surpondérer', dans le jargon des gérants) sur le titre au profit d'une position neutre de 'pondération en ligne'. Les analystes ne sont donc pas passés à la vente ('sous-pondérer'), contrairement à ce que la réaction à la Bourse de Paris pourrait laisser à penser. Ajoutons que dans la même note, Barclays Capital a confirmé son conseil d'achat sur Atos, dont l'action jugée plus défensive dérape cependant deux fois plus fort (- 5%) que l'indice CAC 40.
La réaction du marché est d'autant plus étrange que même sabré d'une vingtaine d'euros, le nouvel objectif de cours sur Capgemini, soit 106 euros, présente un potentiel de... hausse un peu supérieur à 10% relativement au niveau actuel.
Comme souvent, plus que les positions et les cibles des analystes, ce sont sans doute les arguments développés par Barclays Capital qui pèsent. 'Au niveau mondial comme en Europe, les prévisions de la croissance du PIB ont été revues à la baisse, ce qui aura un impact direct sur les budgets consacrés aux systèmes d'information', attaquent les spécialistes. Qui réduisent en conséquence leurs prévisions bénéficiaires sur le secteur de 3,6% au titre de 2019, avant - 6,7% pour 2020. Le secteur de l'IT a en effet pour caractéristique d'être plutôt tardif au sein du cycle économique.
La réaction du marché pourrait signaler la crainte que les conséquences d'une moindre croissance n'aient pas encore été intégrées par les cours. En effet, constate Barclays Capital, les valorisations des actions du secteur se sont tassées. Mais peut-être pas assez : ces titres 'continuent d'intégrer une prime, alors que tel n'était pas le cas lors des précédents retournements', indique la note.
N'y a-t-il rien à garder ?'On pourrait soutenir que la révolution numérique est un facteur de revalorisation des actions technologiques. Voilà une hypothèse qui pourrait se révéler juste pour des modèles économiques disruptifs, mais probablement pas pour les secteurs classiques des logiciels, des services et des équipements (informatiques)', assène une note.
Coup de pied de l'âne : 'l'histoire suggère que les actions technologiques risquent de sous-performer lors de la poursuite du mouvement de correction', termine Barclays Capital.
EG
Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.