(CercleFinance.com) - Séance des '3 sorcières' en mode grisaille, avec un lent glissement du CAC40 qui s'installe en territoire négatif (-0,35% à 7.375, soit environ -1% en hebdo).

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La Bourse de Paris avait pourtant bien débuté cette séance technique avec un gain de +0,5% ce vendredi matin, et un test des 7.445.

Le CAC40 semblait en mesure de finir inchangé à l'issue d'une semaine pourtant marquée par un spectaculaire revirement des anticipations de desserrement monétaire privilégié par les investisseurs depuis fin novembre. L'indice CAC40 retombe sous les 7.390Pts (sortie du corridor 7.400/7.470 qui perdure depuis le 3 janvier) et semble de nouveau valider un scénario baissier.

Mais il le seul pour l'instant à évoluer dans le rouge puisque l'E-Stoxx50 reste stable 4.455 et dispose de 0,3% de marge par rapport à son support court terme.

Wall Street rouvre sur une note légèrement positive: le Nasdaq-100 (+0,5%) bat d'entrée de jeu un nouveau record absolu au-delà des 17.060, le S&P500 prend +0,2% (stable en hebdo) et revient à 10Pts du zénith des 4.800.

C'est le scénario idéal que ces '3 sorcières' se concluant au zénith à Wall Street, avec même un gain de +1,5% à +2% pour le Nasdaq et le S&P500 par rapport aux '4 sorcières' du 15 décembre dernier.

On peut réellement parler d'une résilience assez remarquable car depuis le début de la semaine, les grands argentiers de la planète se sont succédés afin de repousser le calendrier des marchés sur les dates des premières baisses de taux et sur l'ampleur des assouplissements à attendre.

Les intervenants ont notamment dû digérer, mercredi, un discours 'faucon' de Christine Lagarde évoquant plutôt une baisse 'probable' au mois de juin.

Ces déclarations ont entraîné une nette révision à la baisse des anticipations en matière de taux, notamment Outre-Atlantique ou selon le baromètre FedWatch de CME, les traders n'estiment plus qu'à 53,8% le scénario d'une baisse de taux en mars, contre 76,9% il y a encore une semaine.

Tous ces doutes n'ont pas empêché les marchés d'actions américains de revenir au sommet hier, avec une hausse de 0,5% pour le Dow Jones et un gain de 1,5% sur le Nasdaq-100, qui a battu un double record historique, en intraday et en clôture (au contact des 17.000), dopé par la vigueur des fabricants de semi-conducteurs (+3,3% pour l'indice SOXX jeudi soir).

'Il s'agit simplement d'un repositionnement technique classique après les séances négatives du début de la semaine', tempère toutefois un analyste.

Les marchés obligataires ont nettement reculé cette semaine et aucun rebond ne se dessine ce vendredi : le '10 ans' US se dégrade encore de +1,1Pt à 4,16500%, soit +25Pts sur la semaine écoulée, et le pire performance hebdo depuis mi-octobre 2023, le '2 ans' reste collé à 4,37%, soit près de +30Pts sur la semaine.

En Europe, les Bunds et les OAT se figent sur leurs plus niveaux de la semaine à 2,31 et 2,83% respectivement.

Peut-être assistera t'on à un petit rebond technique avec la publication de nouveaux indicateurs économiques américains s'ils ne sont pas trop robustes : les ventes de logements anciens et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan.

Sur le front des changes, le Dollar reperd ce qu'il avait grappillé la veille, soit -0,1% à 103,40.

L'Euro reste inchangé à 1,0875$, le baril de pétrole grappille 0,4% à 79,3$ à Londres.

Côté résultats, les investisseurs prendront connaissance des comptes du groupe parapétrolier SLB et de l'assureur Travelers, avant que la saison entre dans le dur la semaine prochaine avec les publications de nombreux poids lourds tels que J&J, Netflix, Tesla ou Intel.

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