(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris réduit un peu ses pertes (-0,7% à 7.074 contre 1,3% au plus bas du jour vers 7.035) et aligne une 4ème séance de repli consécutif dans un contexte de remontée des rendements obligataires qui stagnent au zénith ce mardi, en l'absence de données 'macro' susceptibles de la faire rebaisser.
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Le basculement du CAC40 sous les 7.130, puis les 7.100 devrait suffire à valider l'amorce d'une phase de consolidation.
La tendance reste nettement négative à Wall Street avec -1% sur le S&P500 et -1,2% sur le Nasdaq (qui confirme la cassure des 13.350).
Les investisseurs commencent à admettre comme possible de devoir subir des taux 'plus élevés pendant plus longtemps' de la part de la Réserve fédérale américaine.
L'optimisme concernant le scénario d'un 'atterrissage en douceur' de la croissance, qui portait encore récemment les marchés, a cédé la place à un accès de prudence au vu de la flambée des rendements des emprunts d'Etat dans le sillage de la remontée des anticipations d'inflation.
Le 'chiffre du jour' ne va pas dissiper les craintes d'un flirt avec la récession en 2024 : la confiance du consommateur américain s'est dégradée à 103, contre 108,7 le mois dernier (bien plus fortement que prévu en septembre) pour atteindre des niveaux indicatifs d'une prochaine récession.
Le Conference Board indique cependant que la composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle s'est légèrement redressée, à 147,1 contre 146,7 le mois dernier, celle mesurant leurs anticipations a chuté à 73,7 contre 83,3 en août... et c'est cette dernière variable qui est la plus marquante.
L'autre souci, c'est le programme d'émission sans précédent de la FED de 1.000Mds$/mois: il va falloir attirer des capitaux avec des rendements de plus en plus généreux, car l'Europe est également à une grosse demande de capitaux (notamment l'Italie et la France).
Conséquence, le rendement des Treasuries à 10 ans a touché hier un nouveau pic depuis 2007 au-delà de 4,56% (4,5460% à 17h), un phénomène qui n'épargne pas l'Europe puisque celui du Bund allemand à 10 ans tutoie les 2,80% (2,791% et 2,82% au plus haut il y a quelques minutes), nos OAT se dégradent également de +1Pt à 3,351% (et 3,37% il y a peu).
Les intervenants de marché craignent que cette poussée de fièvre ne finisse par pousser le rendement du 10 ans américain en direction du seuil des 5%, un niveau considéré comme critique.
Du côté des changes, le dollar continue de s'apprécier face à l'euro (-0,1%), qui a pulvérisé hier son récent plancher des 1,0640 pour s'enfoncer vers 1,0590, un plus bas depuis mars dernier.
Signe de l'inquiétude des marchés d'actions européens, l'indice mesurant la volatilité implicite de l'indice Euro STOXX 50 a bondi de plus de 12% hier, le VIX associé au S&P500 teste à présent les 18 (à 17,95, plus que 3% de marge de sécurité avant de fuser vers 25 ou 30).
La nervosité est par ailleurs alimentée par le spectre d'une fermeture partielle des administrations fédérales aux Etats-Unis ('shutdown') dès le 1er octobre, suite au récent blocage par les élus républicains d'un texte portant sur les dépenses de défense.
Le investisseurs, les cambistes, surveilleront également dans les prochains jours une batterie d'indicateurs, dont de nouvelles données concernant l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis, avec en point d'orgue le 'CPI' attendu vendredi.
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