(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris accroit ses pertes et enregistre une des plus fortes baisses de l'année : le CAC40 décroche de façon assez inattendue de -2,6% vers 7.120, soit un repli de 300Pts depuis vendredi dernier en milieu d'après-midi.

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C'est une véritable douche froide qui s'abat sur les places européennes, avec un Euro-Stoxx50 qui pulvérise le support des 4.300 et affiche désormais -2,3% vers 4.250.

A Wall Street, les indices US affichant un repli homogène de -1%, mais cela pourrait se creuser si les technos se mettent à corriger.

Les opérateurs se montreraient soudain inquiets pour l'économie et des effets de la politique monétaire de la Réserve fédérale.

Ils jusqu'à présent négligé ou ignoré tous les rappels de la FED sur la nécessité de poursuivre une politique monétaire 'restrictive' tant que l'inflation ne serait pas revenue autour de son objectif de 2%.

Selon les 'minutes' de la Fed, l'économie américaine - sous l'effet de la remontée des taux d'intérêt - pourrait se diriger vers une récession d'ici à la fin de l'année.

Les marchés anticipent un 'soft landing', d'où un gain de +15% depuis le début de l'année.

De nombreux indicateurs économiques ont été publié, et notamment la très attendue enquête ADP sur l'emploi privé, les inscriptions aux allocations chômage et l'ISM des services.

Et grosse surprise : les embauches dans le secteur privé ont fortement augmenté le mois dernier aux Etats-Unis (+497.000, 2 fois plus que prévu), apportant un nouveau signe de la vigueur du marché américain du travail

C'est un regain spectaculaire après les 278.000 créations d'emplois du mois de mai... déjà considéré comme un score 'robuste').

D'après ADP, ce sont les secteurs des loisirs, de l'hôtellerie, des transports, de l'éducation et de la santé qui ont été les plus dynamiques.

Autre surprise, le déficit commercial des Etats-Unis s'est contracté de -7,3% à -74,4Mds$ au mois de mai en raison d'importations qui se sont réduites à un rythme plus rapide que celui des exportations.

Mais le ,fait majeur, c'est la baisse globale des échanges : les exportations de biens et services ont diminué de 0,8% à 247,1 milliards de dollars, notamment en raison d'un repli des livraisons de soja.

Les importations ont, elles, baissé de 2,3% à 316,1 milliards du fait d'un repli des livraisons de produits pharmaceutiques et de matériels industriels.

Enfin, le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 12.000 lors de la semaine du 26 juin, ressortant à 248.000, selon le Département du Travail, contre 236 000 la semaine précédente (ce dernier chiffre a été révisé à la baisse par rapport aux 239 000 initialement annoncés).

Mais au-delà des publications du jour, ce sont surtout les chiffres de l'emploi, attendus demain, qui joueront sur la tendance.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat US bondit de +10Pts et refranchit le cap des 4%, à 4,04%, à un plus haut de quatre mois.

En Europe aussi, les marchés obligataires ont entamé une glissade qui pousse les rendements vers le haut, avec des Bunds qui affichent +13Pts à 2,6090%, nos OAT flambent de +14Pts à 3,1620%, retraçant les pires niveaux de fin 2022.

Le dollar est stable à 1,0850 euro, de même que les cours pétroliers qui consolident vers 76,4E en attendant la parution, dans l'après-midi, des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis.

A noter à Paris la lourdeur des valeurs bancaires et des prises de bénéfices sur les valeurs du luxe (notamment Hermès).

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