(CercleFinance.com) - Le CAC40 (-2,8%) retrace son plancher annuel du 7 mars (vers 5.875/5.880) en cette veille de séance des '4 sorcière' (non seulement trimestrielle et semestrielle) : aucune 'rémission' ne se dessine pour limiter la casse à la veille d'arrêter les comptes et la pression vendeuse s'accroit sur les titres 'fragiles' ou en détresse que les gérants ne veulent plus voir figurer dans leurs portefeuilles.

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La baisse est d'autant plus dommageable qu'elle s'est amorcée sur un spectaculaire contrepied vendeur en transactions électroniques au cours de la nuit, le contrat juin du CAC40 passant de 6.130 à 6.020 à l'ouverture, puis 5.870 trois heures plus tard : une glissade linéaire de -250Pts (-4%) qui surprend au lendemain d'une double intervention de la FED et de la BCE visant à rassurer les marchés.

La Bourse de Paris a creusé ses pertes après l'annonce surprise d'une hausse de 50Pts du taux directeur de la BNS (banque nationale suisse) de -0,75% à -0,25% (avec d'autres hausses à suivre) qui eclipse totalement les effets bénéfiques -et bien accueillis mercredi soir- des propos de Jerome Powell qui ont apaisé les craintes de voir la Réserve fédérale relever ses taux de manière trop agressive, même si une hausse de 75Pts a été annoncée (ce qui était conforme aux voeux du marché).

Jerome Powell a laissé entendre lors de sa conférence de presse que l'intensité des hausses de taux pourrait ralentir à mesure que s'améliorent les indicateurs sur l'inflation.... et un assouplissement est possible à l'horizon 2024, après une culmination vers 3,4% fin 2022 et 4% mi-2023.

Ainsi, après cinq séances consécutives de baisse, Wall Street avait retrouvé le chemin de la hausse mercredi soir, les indices ayant même accentué leurs gains suite au communiqué de politique monétaire de la Fed... mais tous ces gains sont largement effacés dès l'ouverture avec -2,7% sur le Dow Jones (sous 39.900), -3,2% sur le S&P500 et -4,3% sur le Nasdaq vers 10.630.

Wall Street n'est pas aidé par les mauvaises statistiques du jour, avec une chute de -14% des mises en chantier de logements neufs et de -7% des permis de conduire.

L'indice précurseur d'activité 'Philly Fed' bascule en territoire négatif (-3,3 au plus bas depuis le grand confinement en mai 2020) alors qu'il était attendu légèrement au-dessus de 0,00; l'indicateur portant sur les nouvelles commandes chute de 35 points, à -12,4. Également en berne, l'indice des expéditions cède pour sa part 25 points, mais reste positif, à 10,8.

A la mi-séance ce jeudi, le rendement du 10 ans US se détend marginalement de -2Pts vers 3,37% (contre 3,297/3,30% hier soir et 3,495% ce matin).

Le marché obligataire en Europe n'aura connu que quelques heures d'embellie mercredi avant de se dégrader de nouveau spectaculairement, le rendement du Bund allemand vient de repasser de 1,645 à 1,745% (et 1,92% vers 13H45) tandis que le rendement de l'OAT française remonte de 2,22% à 2,30% (avec une volatilité vertigineuse en intraday pour un grand écart 2,20/2,484%.

Pour mémoire, la BCE a dévoilé hier un nouvel instrument de soutien aux pays les plus endettés de la zone euro afin de combattre la résurgence des risques de fragmentation entre les rendements obligataires des pays du nord et du sud... les spécialistes redoutent que la BCE revende des Bunds dans le cadre d'un arbitrage au profit des BTP italiens qui -seul point positif- se stabilisent un peu en-deçà de 4%, vers 3,93% (contre 4,15% mardi soir) mais cela fait toujours +21Pts de 'spread' face au Bund contre un écart de 150Pts qui apparaît convenable pour le patron de la Banque centrale italienne.

Côté Forex, le dollar abandonne 0,5% face à l'euro vers 1,0490... mais le principal mouvement de marché du jour concerne naturellement le Franc suisse qui bondit de +2,5% vers 0,9690$ et +2,1% face à l'Euro vers 1,0170.

Du coté des valeurs, Engie dévisse de -9% alors que le gaz se fait rare (après fermeture du robinet russe) et entraine Véolia (-5%).

Saint Gobain chute de -6%, ST-Micro -4,5%.

Rexel organise aujourd'hui un Capital Markets Day depuis Zürich. Le groupe présentera sa nouvelle feuille de route à moyen terme et dévoilera ses objectifs financiers 2022 révisés, ainsi que ses ambitions pour la période 2022-2025.

Le groupe vise une croissance des ventes à jours constants entre 7% et 9% en 2022 (contre 4% à 6% précédemment), une marge d'EBITA ajusté d'environ 6,7% dont 50 bps d'impacts positifs non-récurrents liés à l'inflation (contre supérieure à 6% précédemment) et une conversion de free cash-flow supérieure à 60%.

Dassault Systèmes organise aujourd'hui son Capital Markets Day à son siège social de Vélizy-Villacoublay, en France. Au cours de cette journée la direction générale présentera l'activité, la stratégie et les perspectives du Groupe. Celui-ci est bien placé pour atteindre son objectif de BNPA non-IFRS 2024 et bénéficie d'importantes opportunités de croissance durable.

Suez souhaiterait réaliser une offre de rachat de ses anciennes activités déchets au Royaume Uni selon le FT. Cette opération serait réalisée dans le cas ou l'autorité de la concurrence britannique bloquerait le rachat par Veolia.

La transaction serait de plusieurs centaines de millions de livres selon le FT. ' Suez aurait un droit de préemption si cette activité devait être vendue par Veolia ' indique Invest Securities.

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