(CercleFinance.com) - La bourse de Paris a réduit son avance de +0,7% à +0,3/+0,4% depuis la publication de ventes de détail, ressorties en léger repli aux USA en octobre (-0,1%).
- 7.260,800
- 0,08%
Le CAC40 qui s'est hissé ce matin vers 7.245 oscille désormais autour des 7.210 points... mais dans des volumes en hausse de +300% (3,3MdsE contre 1,1 à 1,2MdsE en moyenne vers 17H lors des 10 séances précédentes.
L'indice reste tiré par Worldline et St Gobain (+2,8%), STMicro (+5,5%) mais se trouve pénalisé par Alstom qui cède près de 16%.
Wall Street se montre très calme mais reste bien installé dans son trend haussier le plus vertical observé depuis la période du 15 au 30 mars 2022 (avec 13 séances de hausse sur 15... dont une consolidation à l'horizontal), avec un gain cumulé de +12,5%.
Les indices US demeurent portés par l'enthousiasme déclenché hier par les chiffres de l'inflation (-0,5% en octoivbre)... mais plusieurs 'composantes' de cet indice compilé par le Département du Travail enregistrent une chute tout à fait inattendue, voir inexplicable, ce qui a tiré l'inflation globale vers le bas, plus que ce qui résulte logiquement de la forte décrue des prix à la pompe au mois d'octobre.
'S'il est vrai que la modération de la croissance va dans le bon sens, des hausses de taux restent envisageables dans un contexte où l'inflation devrait rester élevée dans les mois à venir', préviennent ainsi les stratèges de JPMorgan.
Sur le front des statistiques, l'agenda était très dense ce mercredi : les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé de 0,1 % en octobre par rapport au mois précédent (+0,9%).
Hors automobiles et carburants - la composante de la statistique correspondant le mieux à la mesure de la consommation entrant dans le calcul PIB - les ventes au détail ont augmenté de 0,1%.
Les ventes automobiles ont ainsi reculé de 1 % en octobre par rapport à septembre, tandis que celles des stations-services ont reculé de 0,3%.
La bonne surprise provient de l'indice 'Empire State' calculé par la Fed locale qui a grimpé de +14Pts pour repasser positif et atteindre 9,1 en novembre.
Les nouvelles commandes ont continué de baisser légèrement, tandis que les livraisons se sont redressées. Les indicateurs du marché du travail indiquent une légère baisse de l'emploi et de la semaine de travail moyenne.
Mais attention : les 'perspectives' ont fortement baissé, les entreprises ne s'attendant plus à ce que les conditions s'améliorent au cours des six prochains mois.
Il y avait également de nombreuses 'stats' en Europe : la production industrielle CVS a diminué de -1,1% dans la zone euro et de -0,9 % dans l'UE, selon les estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
En septembre 2023 par rapport à septembre 2022, la production industrielle a diminué de 6,9% dans la zone euro et de 6,1% dans l'UE.
Il faut s'attendre à une croissance de 0,6% du PIB de la zone Euro en 2023 contre +0,8% estimé précédemment.
En France toujours, les prix à la consommation ont augmenté de 4% sur 12 mois en octobre 2023, après un taux annuel de 4,9% observé en septembre, d'après l'Insee qui confirme donc ses estimations provisoires dévoilées à la fin du mois dernier.
Par ailleurs, selon l'Insee, au troisième trimestre 2023, le taux de chômage au sens du BIT augmente de 0,2 point à 7,4% de la population active en France (hors Mayotte).
En comptant toutes les catégories, le taux global de sous emploi reste très élevé par rapport à la moyenne européenne, à 16,9%.
Enfin, l'inflation britannique est tombée en octobre à son plus bas niveau depuis 2021, se rapprochant ainsi de l'objectif de la Banque d'Angleterre et apportant un peu d'oxygène aux consommateurs.
La hausse des prix à la consommation (CPI) est revenue à 4,6% le mois dernier, soit un peu mieux que ce prévoyait le consensus (+4,7%), après être ressortie à 6,7% au mois de septembre.
Les marchés obligataires s'ajustent au lendemain d'une spectaculaire détente des taux : les T-Bonds (-15Pts mardi) se retendent de +8Pts vers 4,522%.
Nos OAT affichent +3Pts à 3,1900% et les Bunds +2,5Pts à 2,6250%, les BTP italiens restent stables vers 4,415%.
Côté FOREX, le Dollar littéralement fracassé la veille avec -1,7% grappille +0,1% face à l'euro qui s'effrite vers 1,0870.
Enfin, le pétrole recule de -0,8% vers 81,7$ à Londres après la publication d'une hausse de +3,6Mns de barils des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis (à 439,4 millions de barils lors de la semaine du 6 novembre).
Les stocks de produits distillés -incluant le fioul domestique- ont en revanche reculé de 1,4 million de barils, tandis que les stocks d'essence ont chuté de 1,5 million de barils, toujours par rapport à la semaine précédente, poursuit l'agence.
Enfin, l'EIA précise que les raffineries ont fonctionné à 86,1% de leur capacité opérationnelle au cours de cette même semaine, avec une production moyenne de 9,4 millions de barils/jour.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Alstom cède près de 18% vers 11,6E après avoir annoncé ce matin travailler à un plan global opérationnel, commercial et d'efficacité des coûts, dont une réduction d'environ 1500 ETP (équivalent temps plein), soit près de 10% des fonctions commerciales et administratives.
Dans une présentation stratégique consacrée à Ampere, Renault affiche les objectifs pour cette société de véhicules électriques et de logiciels, dont il envisage une introduction en bourse au premier semestre 2024 tout en conservant une forte majorité du capital.
Enfin, Oddo BHF maintient sa note de ' sous-performance ' sur le titre Orpea avec un objectif de cours réduit de 0,5 à 0,025 euros, après la validation de l'augmentation de capital de la CDC par le Tribunal de commerce. Le broker indique vouloir rester ' à l'écart du titre '... mais Orpéa bondit de +45% à 0,70E (ex droit de souscription, détaché lundi).
Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.