(CercleFinance.com) - La semaine avait démarré en douceur avec un CAC40 légèrement négatif (victime de l'inertie baissière de Paris après un repli de 2,5% la semaine passée) mais le mouvement de recul c'est nettement amplifié et dépasse à présent les -1,1% (vers 7.105), alors que Wall Street déjoue les attentes d'un léger rebond (le Nasdaq, le S&P500 ou le Nasdaq perdent conjointement -0,3%, après des replis de -3% à -3,6% la semaine passé).

  • 7.194,510
  • -0,87%

L'Euro-Stoxx50 s'enfonce même de -1,4% vers 4.150 sa plus mauvaise marque depuis le 28 mars dernier : presque 3 mois pour rien.

La bourse pâtit des incertitudes économiques et de la perspective de taux d'intérêt élevés pendant plus longtemps, qui continuent de peser sur la tendance.

Entre le niveau élevé des taux d'intérêt, une croissance en perte de vitesse en Europe, le ralentissement de l'économie chinoise et la perspective d'une décélération des investissements, les motifs de préoccupation ne manquent pas.

S'ajoute à cela le spectre d'une fermeture partielle des administrations fédérales aux Etats-Unis ('shutdown') en date du 1er octobre, suite au récent blocage par les élus républicains d'un texte sur les dépenses de défense.

'Les éléments négatifs se font trop présents pour offrir l'espoir d'un nouveau retour sur la résistance majeure des 7.360 points', estiment les analystes techniques de Kiplink Finance.

'Le support de moyen à 7050 points pourrait être rapidement testé', préviennent-ils dans une note publiée vendredi (le CAC tente de préserver 7.100).

Les indicateurs macroéconomiques attendus dans la semaine qui s'ouvre sont en effet susceptibles de confirmer qu'un ralentissement est bien à l'oeuvre.

L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est passé de 85,8 en août à 85,7 ce mois-ci, un niveau toutefois supérieur, selon Capital Economics, au consensus de marché (85,2), mais proche de sa propre prévision (86).

Parmi les indicateurs macro-économiques au menu de la semaine, figurent également deux statistiques sur l'inflation aux Etats-Unis et en zone euro qui pourraient faire réagir les marchés.

Dans ces conditions, les investisseurs se préparent à un retour de la volatilité qui a déjà vu le VIX, souvent surnommé 'baromètre de la peur' à Wall Street, s'envoler la semaine passée.

Il commence à se rapprocher de la zone dangereuse, c'est à dire 18,50 (il grimpe de +4% vers 17,9, plus que 3% de marge de sécurité, c'est très peu.

Ce lundi, le retour des inquiétudes liées au géant immobilier chinois Evergrande a fait trébucher l'indice hongkongais Hang Seng de près de 1,5%.

Sur la semaine qui vient de se terminer, le Dow Jones a perdu 1,9% et le Nasdaq 3,6%, une baisse qui s'explique avant tout par l'approche prudente maintenue par la Fed.

Les analystes s'inquiètent par ailleurs du moindre engouement témoigné pour les titres liés à l'intelligence artificielle, dont les valorisations sont jugées plus tendues suite à leur récente envolée.

Côté obligataire, rien à signaler : le rendement des bons du Trésor américain stagne à 4,44% après (ce qui reste proche du seuil des 4,50% la semaine dernière suite aux propos de la Fed).

Stagnation également des Bunds et des OAT sur leurs (mauvais) niveaux de vendredi.

Le marché pétrolier est orienté à la hausse en dépit des incertitudes grandissantes qui entourent l'évolution de l'économie mondiale, et donc de la demande pour l'or noir.

Le Brent inverse la vapeur et consolide de 0,5% à 93,25 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,4% à 90 dollars.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

contador