(CercleFinance.com) - La bourse de Paris achève cette dernière séance de la semaine (et du semestre boursier) quasiment à l'équilibre (-0,06%), à 5.882 points, effaçant finalement les gains accumulés en début d'après-midi, alors que l'indice parisien s'arrogeait plus de 1,4%.
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Après avoir ouvert en hausse, les autres places européennes ont aussi vu leur dynamique se retourner en fin de journée: Francfort devra se ainsi contenter de +0,7% (après avoir gagné jusqu'à +1,5% dans la journée), l'E-Stoxx50 de 0,3% (après +1,6%) , tandis que Londres cède 0,5% après une dégringolade sur les coups de 16h. Le FTSE100 gagnait pourtant 1,2% sur les coups de 13h...
Les marchés européens semblent avoir été plombés par la déclaration d'un membre de la FED qui a confirmé que le scénario d'une hausse de +75Pts fin juillet était le plus probable.
Dans ce contexte, Wall Street évolue sans réelle direction, avec un Dow Jones à l'équilibre, un S&P500 qui grappille +0,1% et le Nasdaq qui s'arroge près de 1%.
En cette séance des '4 sorcières' qui clôt le second trimestre et surtout le 1er semestre boursier - lequel s'avère le pire depuis 70 ans - la bourse de Paris a été le théâtre de plus de 7,7 MdsE d'échanges.
Sur la semaine, elle accuse néanmoins une perte de près de 5%. La chute atteint 8% sur le mois et plus de 17% depuis le début de l'année.
Un seul chiffre au menu ce 17 juin : l'indice des indicateurs avancés américains du 'Conf'Board' s'est de nouveau replié au mois de mai, sous le coup notamment de la chute des marchés boursiers.
Ce baromètre cède 0,4% en mai, après s'être déjà replié de 0,4% au mois d'avril (conformément aux prévisions des économistes).
Au-delà de la correction de Wall Street, l'indicateur a été pénalisé par le ralentissement du secteur de la construction résidentielle et la dégradation des perspectives du consommateur, explique Ataman Ozyildirim, le responsable de la recherche économique au Conference Board.
'L'indice évolue toujours à des niveaux proches de ses plus hauts historiques, mais il laisse suggérer qu'un ralentissement économique est probable à court terme, sachant que le resserrement de la politique monétaire est appelé à brider davantage la croissance', ajoute-t-il.
Face à la multiplication des mesures de durcissement monétaire (60 banques centrales ont relevé leurs taux depuis le 1er janvier), qui menacent de faire entrer les économies mondiales en récession, les investisseurs peine à retrouver le goût du risque.
Les intervenants de marché commencent à réaliser que l'accélération du cycle de resserrement monétaire risque de produire un impact sur la croissance, aux États-Unis tout d'abord, dans le reste du monde par la suite.
Si aucune classe d'actifs n'a été épargnée par la récente correction des places financières, les principaux signaux d'alarme proviennent indéniablement du marché obligataire.
La détente sensible qui s'opère ce vendredi sur le marché des Treasuries devrait toutefois offrir un semblant d'accalmie aux actions, même si les inquiétudes sont loin d'être totalement apaisées.
Les rendements des bons du Trésor américain repartent tous à la baisse, le dix ans revenant aux abords de 3,215% (contre 3,305% jeudi soir) après avoir atteint 3,45% dans la journée d'hier.
Le deux ans et le cinq ans refluent eux aussi par rapport à leurs sommets de la veille, confirmant que l'heure est désormais à la détente sur le compartiment obligataire.
En Europe, nos OAT se détendent de -0,4Pts vers 2,263%, les Bunds se dégradent de 1,6805% vers 1,73... ce qui permet de réduire le 'spread' avec les BTP italiens qui se détendent de -11Pts à 3,74%.
L'agenda macroéconomique était mine également en Europe aujourd'hui, avec tout de même la publication des chiffres définitifs de l'inflation en zone euro, puis la production industrielle et les chiffres de la production aux États-Unis.
L'inflation dans la zone euro est ressortie à 8,1% sur un an au mois de mai, d'après des chiffres publiés vendredi par Eurostat, qui confirme ainsi sa première estimation rendue à la fin du mois dernier.
La production industrielle a légèrement progressé aux États-Unis au mois de mai. Elle a augmenté de 0,2% le mois dernier après une progression de 1,4% en avril, selon les chiffres publiés vendredi par la Réserve fédérale. Les économistes prévoyaient en moyenne un gain de 0,5% en mai.
La séance doit également être marquée par l'expiration de nombreux types de 'futures' et de contrats d'options, une conjonction connue sous le terme des 'quatre sorcières' qui favorise habituellement la volatilité des échanges.
Du coté des valeurs, Oddo relève son conseil sur le titre Air France-KLM, passant de ' sous-performance ' à ' neutre ', tout en abaissant son objectif de cours à 1,45 euro, contre 4,4 euros précédemment. ' Nous relevons nos estimations, tout particulièrement sur l'exercice 2022 (+11% au niveau de l'EBITDA et +9% vs consensus, BPA en baisse suite à l'augmentation de capital), afin d'intégrer une amélioration des yields au T2 et T3 ', indique l'analyste.
Invest Securities confirme son opinion neutre sur la valeur Dassault Systèmes. ' Si nous pensons que l'essentiel du derating est derrière nous, notre objectif actualisé à 32E (contre 36E) n'offre pas de potentiel pour repasser à l'achat '.
Bouygues Telecom fait savoir qu'il débute la seconde phase de sa stratégie de déploiement de la 5G via la signature d'un partenariat stratégique avec Ericsson pour la fourniture et l'intégration d'un nouveau coeur de réseau dit 5G Stand Alone (SA) qui permettra de répondre aux futurs besoins de ses clients grand public et entreprises.
Enfin, Navya indique avoir signé un accord de coopération tripartite avec Michelin visant à accélérer le développement et l'expérimentation de solutions pneumatiques et non-pneumatiques développées par le Bibendum en les intégrant dans des navettes autonomes conçues par Navya et déployées en conditions réelles dans un environnement rural avec l'opérateur beti.
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