(CercleFinance.com) - La bourse de Paris termine le mois de novembre au zénith, un gain de +0,55 à +0,6%% propulsant le CAC40 vers 7.310Pts.

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C'est le mois de novembre le plus parfait depuis 40 ans avec un gain de +7% et aucun retracement de plus de 1% (en 24 ou 48H).

Mais ces 7% de gains font pâle figure en regard des +9,5% du S&P500 (+0,1% à 4.556 et 18ème séance de hausse sur 23) ou des +11,5% du Nasdaq (stable vers 14.240)... et le Dow Jones avance de +0,6% pour finir novembre en beauté à 35.650Pts.

Si Wall Street se montre plus hésitant, c'est à cause d'une petite déception relative aux chiffres d'inflation : le Département américain du Commerce a annoncé ce matin que le 'PCE', très surveillé par la Réserve fédérale, avait décéléré à 3,5% en octobre sur un an, après une augmentation de 3,7% en septembre... mais l'indice 'core PCE' ressort en hausse de +0,2%.

Par ailleurs, les revenus et dépenses de ménages américains progressaient conjointement de +0,2% en octobre, un mois marqué par un ralentissement de la consommation sur la 2ème quinzaine.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ressortent en hausse de +7.000 à 218.000.

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se dégrade un peu avec une hausse de +7Pt vers 4,342% après avoir testé à 4,24700% un nouveau plus bas depuis le mois de septembre.

Du côté des changes, le dollar repart résolument de l'avant (+0,7% face à l'Euro qui recule vers 1,0900), alors que certains traders tablent désormais sur première baisse de taux de la part de la BCE, avant la Fed. L'euro revient ainsi autour de 1,0915 face au billet vert.

Les investisseurs ont pris connaissance des chiffres préliminaires des prix à la consommation en zone euro pour le mois de novembre : celle-ci est estimée à 2,4%, marquant donc un net ralentissement après 2,9% en octobre, selon l'estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

S'agissant des principales composantes, l'alimentation, alcool et tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en novembre (6,9%), suivi des services (4,0%), des biens industriels hors énergie (2,9%) et de l'énergie (-11,5%).

Mais attention, le PIB français ressort négatif de -0,1% au 3ème trimestre et la consommation a chuté de -0,9% au mois d'octobre, ce qui amène à relativiser l'aspect positif des -0,5% de l'inflation : c'est le portait d'une économie en décroissance et les entreprises ne disposent plus du 'pricing power' dont elles ont largement profité en 2022.

Le reflux des pressions inflationnistes en Europe comme aux Etats-Unis a largement contribué à l'embellie constatée sur les marchés d'actions cet automne, en apaisant les craintes liées à l'évolution des taux d'intérêt.

'Tout cela devrait permettre d'alimenter le rallye haussier en Bourse et également de renforcer les spéculations concernant une possible baisse des taux par la Banque Centrale Européenne dès le deuxième trimestre 2024', prédit Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

'De notre point de vue, il ne serait pas improbable que la zone euro amorce son cycle d'assouplissement avant les Etats-Unis, alors que c'est d'habitude l'inverse', estime l'analyste.

Le pétrole se redresse en amont des conclusions de la réunion de l'Opep, qui pourrait se solder dans la journée par la mise en place de nouvelles mesures destinées à soutenir les prix.

Le Brent avance pour l'instant de 1,8% à 83,9 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'adjuge près de 1,5% à 78,8 dollars.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Airbus annonce qu'à la suite de la récente approbation parlementaire par la commission budgétaire allemande, il équipera 15 Eurofighter allemands pour le combat électronique, donnant officiellement naissance à l'Eurofighter EK (Electronic Combat).

Technip Energies et John Cockerill, un leader dans les électrolyseurs alcalins pressurisés, annoncent la création effective de Rely, pour 'répondre à l'urgence du passage à l'échelle des solutions' jouant un rôle clé pour réduire les émissions de CO2 des industries.

Enfin, Orpea (-91,5%) annonce les résultats de son augmentation de capital d'apurement d'un montant brut de 3,88 milliards d'euros, par émission de 64.629.157.149 actions nouvelles au prix unitaire de 0,0601 euro, garantie par ses créanciers non sécurisés.

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