(CercleFinance.com) - Le modeste rebond des 6 premières heures n'a pas 'tenu' et la Bourse de Paris inverse la vapeur à la clôture des marchés : le CAC40 termine dans le rouge vers 7.072 points... et enregistre une 5ème baisse consécutive.
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L'Euro-Stoxx50 reste proche du niveau des 4.130Pts et affiche un repli de -8% depuis le zénith du 28 juillet et de -4% depuis le 15 septembre.
Les gains de Wall Street à l'ouverture se sont également évanouis (-0,1% sur le S&P500, -0,2% sur le Dow Jones) alors que le baril de 'WTI' s'envole vers un nouveau record annuel avec +2,7% à 93$.
L'autre 'driver' à surveiller comme le lait sur le feu, c'est le 'VIX' qui a fait une incursion mardi soir au-delà des 18,8, soit le zénith annuel.
Un parfum de correction flottait depuis quelques jours sur les places boursières mondiales, dont bon nombre ont enfoncé des supports techniques majeurs dans un climat général dominé par l'aversion pour le risque.
Le moral des investisseurs s'était largement dégradé la semaine dernière avec la perspective de taux élevés pendant une période prolongée, un scénario renforcé par les dernières déclarations de la Fed.
La situation a encore empiré hier, puisque le marché parisien a enchaîné une quatrième séance de repli consécutif qui l'a conduit à franchir brièvement à la baisse le seuil jugé décisif des 7050 points.
Alors que le CAC40 était allé jusqu'à afficher une hausse annuelle de 17% au mois d'avril, son gain depuis le début de l'année s'est sévèrement étiolé pour ne plus atteindre que 9% aujourd'hui.
Sur le marché obligataire européen, les rendements se détendent de -1,5Pt de base après avoir fortement progressé ces dernières semaines, le dix ans allemand restant stable autour de 2,785%, un plus haut depuis 2011, nos OAT refluent de 3,3600 vers 3,3450%.
Aux Etats-Unis, le rendement de l'emprunt du Trésor à 10 ans s'installe au-dessus du niveau jugé crucial de 4,56%, du jamais vu depuis 2007, le '30 ans' caracole vers 4,70% (record annuel et même depuis 16 ans).
La morosité du climat a été exacerbée hier par des indicateurs renforçant le scénario d'une prochaine récession aux Etats-Unis, également alimenté par la menace d'un possible 'shutdown' dès la fin de la semaine.
Le Département du Commerce annonce ce mercredi une hausse timide de 0,2% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, après une chute de 5,6% en juillet (révisée d'une estimation initiale qui était de -5,2%).
En excluant les équipements de transport, les commandes américaines de biens durables ont augmenté de 0,4% en août par rapport au mois précédent, mais en excluant les équipements de défense, elles se sont contractées de 0,7%.
D'après une récente enquête de Goldman Sachs, 77% des investisseurs s'attendent désormais à une récession Outre-Atlantique au cours des deux prochaines années, 23% d'entre eux pensant qu'elle aura lieu en 2023 et 53% en 2024.
S'agissant des devises, le dollar bénéficie toujours de l'avantage d'un rendement des Treasuries toujours très supérieur à celui du papier européen, ce qui fait reculer l'euro de -0,4% vers 1,0532 face au billet vert (qui inscrit un nouveau 'plus haut' depuis le 8 mars dernier).
En France, la confiance des ménages dans la situation économique se détériore, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui perd deux points à 83 en septembre, soit bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2022).
Les investisseurs ont surveillé aussi la parution des stocks américains de pétrole, alors que les craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale n'ont pour l'instant que peu influencé les cours du brut.
L'Arabie comme la Russie ont l'intention de maintenir leurs réductions de quotas jusqu'à fin 2023 et le 'Brent' s'envole de +2,6% vers 96,3$ à Londres (niveau plus revu depuis début novembre 2022) et le brut léger américain grimpe actuellement de +3% à presque 93$ sur le NYMEX, au plus haut depuis octobre 2022.
L'unique espoir d'un apaisement vient de s'envoler avec les stocks américains de pétrole brut qui ont diminué de -2,2 millions de barils la semaine dernière, poursuivant leur tendance à la décrue des dernières semaines, notamment du fait d'une diminution de l'activité des raffineries, a annoncé mercredi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Les stocks d'essence ont, eux, progressé d'1 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont diminué d'environ 0,4 million de barils.
Le taux d'utilisation des capacités des raffineries s'est replié à 89,5%, contre 91,9% la semaine précédente.
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