(CercleFinance.com) - La bourse de Paris -après moulte hésitations- opte pour un biais légèrement positif (+0,2% à 6.560) dans un contexte empreint de financières (Société Générale à +6,5%, AXA à +3,3%, BNP Paribas à +2%).
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Wall Street vient de rouvrir en léger repli de -0,4%, le S&P500 lâche -0,8%, le Nasdaq -1%.
Le recul du baril de pétrole (le 'Brent' retombe vers 100$/baril à Londres) devrait soulager les marchés mais le recul des titres énergétiques (et associés) pèse alors sur la tendance (c'est également vrai à W-Street à l'ouverture).
Les craintes sur la croissance mondiale liées aux répercussions de la guerre en Ukraine (PIB anticipé à -45% en 2021) et à la dégradation sanitaire en Chine, avec la mise en place de nouveaux confinements (scènes surréalistes de milliers de personnes privées de nourriture et de médicaments, nombreuses victimes reportées à Shanghai) font en effet craindre une lourde chute des exportations vers l'occident et de graves 'disruptions' (pénuries de pièces détachées, industries paralysées).
Sur le compartiment obligataire, le mouvement de poussée des taux se confirme ce matin avec un rendement à dix ans américain qui évolue proche de 2,76%, son plus haut niveau en presque trois ans, nos OAT flirtent avec les 1,29%.
L'Or se tient remarquablement bien et grimpe de +0,8%, au contact d'une résistance vers 1.963$.
'Les marchés d'actions sont toujours en phase de reprise après l'épisode vendeur du début du mois de mars, mais les investisseurs privilégient encore les valeurs défensives et les secteurs liés aux matières premières', constate-t-on chez Liberum.
Ces développements prudents viennent alimenter le débat concernant le risque de mouvement baissier sur les actions dans le contexte de resserrement des politiques monétaires, particulièrement aux Etats-Unis.
D'après les dernières minutes de la Fed, l'économie américaine serait assez robuste pour supporter un resserrement monétaire rapide, ce qui signifie que les hausses de taux pourraient s'accélérer dans les mois qui viennent.
Au-delà de l'évolution de la guerre en Ukraine, les déclarations des banquiers centraux devraient donc constituer un point d'attention important des marchés au cours des prochaines semaines.
Ces éléments devraient fournir aux investisseurs la possibilité d'évaluer la capacité des entreprises à faire face au nouvel environnement inflationniste, tant en termes de marge que de croissance.
Certains intervenants s'inquiètent par ailleurs des résultats de l'élection présidentielle française et du duel plus serré que prévu qui se profile entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
'Si l'avance de Macron (28%) devant Le Pen (24%) à l'issue du premier tour est plus importante que celle de 2017, les sondages vont dans le sens d'un score plus étroit au second tour (53%-47%)', soulignent ce matin les stratèges de Danske Bank.
Le 'suspens' semble cependant bien mince tant les reserves de voix de Marine Le Pen semblent limité: les formations dites 'extrêmes' (gauche et droite) s'excommuniant réciproquement, de façon apparemment irréconciliable.
Dans l'actualité des sociétés françaises, le Groupe M6 et Altice Media ont annoncé vendredi soir avoir signé le contrat de cession de la chaîne 6ter du premier au second.
Par ailleurs, le Groupe TF1 et le Groupe Altice ont annoncé vendredi soir la signature des accords relatifs à la cession de la chaîne TFX au Groupe Altice.
Dans le cadre de son retrait de Russie, Société Générale annonce la signature d'un accord en vue de céder la totalité de sa participation dans Rosbank ainsi que ses filiales d'assurance en Russie à Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank.
Enfin, Saint-Gobain a annoncé un investissement de 32 millions de dollars pour son usine de CertainTeed en Californie aux Etats-Unis. Le groupe va augmenter la capacité de production de 13% et réduire l'empreinte carbone de son usine d'isolation.
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