(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris a bien inversé la vapeur depuis midi : en léger repli ce matin et incapable comme la veille d'amorcer un rebond qui tienne la distance, le CAC40 se redresse enfin, après cinq séances consécutives de baisse.
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L'indice CAC40 reprend en fin de séance 0,6% vers 7.116 dans des volumes squelettiques (2.850MnsE).
Wall Street avait rouvert en baisse mais les acheteurs s'imposent avec +0,4% sur le S&P500 et +0,5% sur le Nasdaq (malgré Micron avec -3%).
La crainte des effets de taux d'intérêt 'maintenus à des niveaux élevés pendant une période prolongée' a récemment coupé l'appétit des investisseurs pour les actifs risqués (les actions) en raison de leur implication sur la croissance (le '10 ans' US est désormais ancré au-dessus des 4,65% et a testé 4,688%).
'Les signaux restent négatifs pour le moment avec la possibilité de casser le niveau symbolique des 7000 points', avertissent les analystes techniques de Kiplink Finance.
La première estimation de l'inflation allemande au titre du mois de septembre ressort à +0,3% (même score en août) pour une hausse sur 12 mois de 4,5% (contre 4,6% attendu) : pas de quoi euphoriser les Bunds qui voient leur rendement exploser de +13Pts vers un nouveau record annuel de 2,962% (et 2,98% au plus haut).
Nos OAT pulvérisent également leurs sommets avec +13Pts à 3,53% et les BTP italiens explosent avec +15Pts à 4,928% (4,96% au zénith).
Les chiffres US du jour ne détendent pas l'atmosphère sur l'obligataire : score sans surprise pour le PIB du 2ème trimestre qui est révisé une fois de plus à la baisse, de +2,2% vers 2,1% (définitif).
La bonne nouvelle, c'est que l'inflation sous-jacente recule à 1,7% contre 2,2%... la mauvaise, c'est qu'avec un baril de WTI à 95$ mercredi soir, cette décrue ne vas pas durer.
L'autre mauvaise nouvelle, c'est que le marché de l'emploi -très surveillé par la FED qui veut voir le chômage progresser- demeure très résilient : le Département du Travail révèle que les inscriptions ont augmenté de seulement 2.000 à 204.000 à l'issue de la semaine du 23 septembre (les économistes attendaient en moyenne 215.000 inscriptions au chômage).
Troisième mauvaise nouvelle: la moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme un indicateur plus fiable de la tendance de fond du marché du travail, a quant à elle reculé de -6.250 pour s'établir à 211.000.
L'attention des marchés va se tourner vers l'inflation demain avec la publication d'une première estimation de l'indice des prix à la consommation en zone euro pour le mois de septembre.
Les investisseurs prendront ensuite connaissance de l'indice PCE, une mesure cruciale de l'inflation aux Etats-Unis, au moment où le prix baril de Brent se rapproche dangereusement du seuil des 100 dollars (ce qui propulse TotalEnergie vers un record absolu au-delà de 64,5E).
Sur le marché pétrolier, le Brent consolide maintenant de -1% vers 95,5 après avoir culminé ce matin à plus de 97,6 dollars, un nouveau plus haut depuis l'automne 2022 (à 1% des sommets du 10 octobre puis du 8 novembre 2022), tandis que le WTI progressait de 1,5% à 95 dollars, avant de retomber vers 93$ (-0,8%).
Les craintes sur les taux ont jusqu'ici relégué au second rang la menace d'une fermeture des administrations américains ('shutdown') dès ce week-end.
Les stratégistes préviennent qu'un tel scénario pourrait cependant avoir un impact économique sévère alors que les Etats-Unis se heurtent aujourd'hui à plusieurs vents contraires (reprise du remboursement des prêts étudiants, grève dans l'automobile, remontée des prix de l'essence).
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