(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est en légère hausse mardi matin après avoir fortement reculé la veille et alors que le Réserve fédérale entame sa réunion de politique monétaire de rentrée. L'indice CAC40 gagne 0,2% vers 7295 points.

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Les investisseurs devraient se montrer prudents dans l'attente des annonces du comité stratégique de la Fed, qui débute aujourd'hui et se terminera demain par une conférence de presse de son président Jerome Powell.

De l'avis général, l'institution devrait laisser ses taux inchangés, avec une probabilité d'un relèvement de taux jugée quasiment nulle puisque le baromètre FedWatch évalue le scénario d'un 'statu quo' à 99%.

A en croire les analystes, la remontée des cours pétroliers observée depuis la fin de l'été, ainsi que la bonne santé de l'économie américaine, risquent toutefois de pousser la Fed à maintenir une approche restrictive.

'Si la hausse de 25 points de base du taux des Fed Funds adoptée en juillet était probablement la dernière du cycle actuel, la Fed restera vigilante face à l'inflation et les premières baisses de taux n'interviendront pas avant le deuxième trimestre 2024', estime César Perez Ruiz, responsable des investissements chez Pictet Wealth Management.

C'est ailleurs, sur les 'dots', c'est-à-dire sur les prévisions de ses responsables en matière d'évolution des taux d'intérêt, que la Fed sera très attendue.

Parmi les statistiques du jour, les investisseurs prendront connaissance en fin de matinée des chiffres définitifs des prix à la consommation au sein de la zone euro.

Aux Etats-Unis, les permis de construire et les mises en chantier devraient stagner après leur redressement du premier semestre en raison de signes de faiblesse du côté du segment des appartements.

Hier, le marché parisien avait cédé près de 1,4% pour repasser sous les 7300 points (à 7276 points) sous l'effet de la chute de 12% de Société Générale dont le plan stratégique a été accueilli fraîchement.

Certains analystes se veulent néanmoins rassurants, recommandant de maintenir le cap et de privilégier les actions européennes.

'Il y a bien toujours les mêmes petits foyers de risque de-ci delà, mais sans diffusion à ce stade', estime le gestionnaire d'actifs. 'Cette situation ne présage pas d'une dislocation du marché', ajoute-t-il.

D'un point de vue fondamental, et dans le scénario central de croissance molle, les potentiels des marchés restent largement supérieurs à 10% sur les actions de la zone euro, souligne Ginjer, qui estime que le potentiel de hausse est encore plus important pour certaines valeurs délaissées, comme les financières ou les industrielles.

Les places boursières ont chuté en Europe, mais cela n'a pas profité au secteur obligataire, avec un rendement des Bunds à dix ans qui se tend vers 2,70%.

Wall Street a entamé, de son côté, la semaine sans direction puisque les trois principaux indices new-yorkais sont restés quasi-stables avec des scores quasiment homogènes.

La situation est plus alarmante sur les Treasuries, dont les rendements ne se contentent pas de retracer leur zénith du 21 août (4,35%) mais font une percée vers 4,36%, un nouveau record annuel et un pic depuis la mi-juin 2008.

Sur le marché des devises, le dollar consolide à la marge en attendant la réunion de la Fed en oscillant de part et d'autre autour du seuil de 1,0665 face à l'euro.

Les cours du brut restent orientés à la hausse, avec un baril de Brent qui gagne 0,4% non loin de 95 dollars ce matin tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grimpe de 1% à 92,4 dollars.

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