(CercleFinance.com) - Après avoir ouvert en légère hausse, la bourse de Paris est retombée à son point d'équilibre, autour des 6.470 points (stable).

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En attendant les données concernant l'activité manufacturière outre-Atlantique, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin des chiffres de la croissance du secteur manufacturier de la zone euro.

Cette croissance a ralenti au mois de mai en raison d'une diminution du volume des nouvelles commandes, une première en presque deux ans. Les résultats définitifs de l'enquête menée auprès des directeurs d'achats par le cabinet S&P Global montrent que l'indice PMI de l'industrie manufacturière s'est établi à 54,6 le mois dernier, contre 55,5 en avril. Il s'agit d'un plus bas de 18 mois.

Le repli des nouvelles commandes s'explique principalement par les fortes tensions d'approvisionnement et par les tensions inflationnistes qui en résultent, souligne S&P Global dans un communiqué.

Pour Chris Williamson, l'économiste en chef de S&P Global Market Intelligence, cette conjoncture 'difficile' est également due à un affaiblissement de la demande, sur fond de manque de visibilité économique.

Ces données préfigurent, selon lui, un léger repli de la production industrielle de la zone euro au deuxième trimestre.

Les risques d'une contraction de l'économie de la zone euro se sont accrus ces dernières semaines, les analystes redoutant que le resserrement monétaire à venir de la part de la BCE finisse par mener à une récession.

En France, l'indice PMI S&P Global de l'industrie manufacturière de la France s'est replié de 55,7 en avril à 54,6 en mai, affichant ainsi son plus faible niveau depuis octobre 2021.

L'indice a été principalement tiré à la baisse par le sous-indice des nouvelles commandes qui met en évidence un net affaiblissement de la demande, alors que les fabricants français ont signalé un nouvel accroissement de leurs volumes d'activité.

'Il se dégage toutefois un point positif des dernières données de l'enquête : les entreprises interrogées ont fait état de signes de stabilisation, bien que très limités, sur les chaînes d'approvisionnement', pointe toutefois Joe Hayes, senior economist à S&P Global.

L'attention des opérateurs se portera également sur l'inflation, dont la vive accélération en zone euro le mois dernier avait fait dérailler les places du Vieux Continent hier.

Aux Etats-Unis aussi, les investisseurs surveillent de près les indicateurs économiques, même si la Fed n'a jusqu'ici manifesté aucune volonté de ralentir la remontée du loyer de l'argent face au ralentissement de la croissance.

La parution, cet après-midi, de l'ISM manufacturier américain devrait confirmer que l'activité économique décélère aux Etats-Unis, avec un indice qui devrait se rapprocher encore un peu plus du seuil fatidique des 50 points séparant contraction de expansion de l'activité.

Les intervenants espèrent que ces données pousseront les banques centrales à devenir moins agressives d'ici la fin de l'été, car une croissance plus faible limitera nécessairement les perspectives d'inflation.

Dans l'actualité des sociétés françaises, TotalEnergies annonce qu'à l'issue de la période de souscription, 49.189 souscripteurs dans 101 pays, représentant 42,3% des salariés et anciens salariés éligibles, ont souscrit à l'augmentation de capital qui leur était réservée, pour un montant de 337,8 millions d'euros.

Sanofi annonce que la FDA des États-Unis a accordé la désignation de traitement innovant (breakthrough therapy) à l'efanesoctocog alpha (BIVV001) pour le traitement de l'hémophilie A, un trouble de la coagulation rare et dangereux pour la vie.

Enfin, l'action Novacyt est recherchée mercredi matin à la Bourse de Paris après que la société franco-britannique a annoncé l'approbation par l'Agence britannique de sécurité sanitaire (CTDA) de son test PROmate Covid-19 1Gene.

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