(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède environ 1%, autour des 6.307 points, au lendemain d'une journée marquée par le plongeon des indices américains, fragilisés par une nouvelle poussée de fièvre sur le marché obligataire : le S&P500 chutait de 3,5% tandis que le Nasdaq concluait la séance sur une perte de 5%.

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Outre les décisions de la Fed - qui a affirmé qu'elle n'irait pas au-delà de hausses de taux d'un demi-point, quel que soit le contexte inflationniste - la Banque d'Angleterre a de son côté officialisé hier un relèvement de son principal taux directeur, de 0,75% à 1%, visant à faire face à l'inflation galopante dans le pays.

L'évolution de l'inflation et l'amplitude des hausses de taux devraient par conséquent continuer à constituer le principal point d'attention des investisseurs durant les semaines qui viennent.

'Ces deux variables restent clés dans la détermination des politiques monétaires et vont continuer de dicter la tendance pour les marchés actions', prévient Gilles Guibout, le responsable des actions européennes chez AXA IM.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat, dont les brusques mouvements sont souvent à l'origine de la correction des actions depuis quelques semaines, se maintiennent près de leurs pics.

Le dix ans américain est rapidement remonté hier et campe ce matin au-dessus du cap psychologique des 3%. Son équivalent allemand, lui aussi auteur d'un spectaculaire contre-pied hier, ressort à 1,04%.

La prudence devrait de nouveau limiter les prises de positions tranchées ce vendredi, à quelques heures de la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.

Le rapport mensuel du Département américain du Travail est attendu à 14h30 (heure de Paris) et les économistes attendent 400.000 créations d'emploi en avril, avec un taux de chômage qui devrait encore refluer, de 3,6% à 3,5%.

Avec une économie américaine désormais proche du plein-emploi, les pressions salariales restent fortes et pourraient même s'intensifier si les les postes vacants ne sont pas pourvus.

Des chiffres meilleurs que prévu pourraient pousser la Fed à considérer que le marché du travail est en 'surchauffe' et qu'il convient de le freiner par de nouvelles initiatives de resserrement monétaire.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Scor affiche une perte nette de 80 millions d'euros au titre du premier trimestre 2022, à comparer à un résultat net de 45 millions un an auparavant, pour des primes brutes émises de 4,71 milliards, en hausse de 14,3% (+9,7% à taux de change constants).

De son côté, le groupe TF1 a annoncé le renouvellement de son partenariat avec l'équipe de France de football jusqu'à la coupe du monde 2022 au Qatar, ainsi que l'acquisition des plus belles affiches en clair de l'UEFA Euro 2024, dont TF1 sera diffuseur officiel en clair.

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