(CercleFinance.com) - La bourse de Paris tente de limiter la casse après une matinée 'rouge vif' où le CAC40 aura perdu plus de 1,1% et testé un plancher intraday à 7.170Pts.

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Les pertes s'établissent à -0,9% vers 7.185Pts, l'Euro-Stoxx5 cède -1%, malgré la résilience du DAX qui ne cède que -0,2%.

Wall Street évolue en léger repli (-0,5% à -0,9% pour le Nasdaq) après la publication d'une rafale de statistiques d'activité : la croissance du secteur tertiaire (des 'services') s'est accélérée aux Etats-Unis au mois d'août (+1,8 à 54,5), selon la dernière enquête de l'Institute for Supply Management (ISM) réalisée auprès des directeurs d'achats, alors que les économistes prévoyaient un indice en léger repli autour de 52,5.

Tous les sous-secteurs de l'indice se sont inscrit en hausse, à commencer par ceux mesurant l'emploi (+4 points) et les nouvelles commandes (+2,5 points), confirmant la résistance de la croissance américaine.

Autre bonne surprise, celui mesurant les livraisons par les fournisseurs s'est amélioré de 0,4 point, à 48,5 contre 48,1 le mois précédent.

Le tableau s'avère moins riant du côté du secteur privé des Etats-Unis qui a vu sa croissance décélérer un peu plus qu'estimé initialement en août (-1,8Pt): l'indice PMI composite de S&P Global s'est finalement établi à 50,2 pour le mois écoulé, contre 50,4 en estimation flash et après 52,0 pour juillet.

'Le ralentissement de la croissance du secteur privé -à son plus bas rythme depuis février- est provenu d'une expansion plus faible du secteur des services et d'une contraction renouvelée de la production manufacturière', précisent les enquêteurs.

Le déficit commercial des Etats-Unis s'est un peu creusé à 65 milliards de dollars au mois de juillet, par rapport à celui de 63,7 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 65,5 milliards), selon le Département du Commerce.

Cette légère augmentation de 2% du déficit d'un mois sur l'autre reflète des hausses de 1,7% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 316,7 milliards de dollars, et de 1,6% des exportations, à 251,7 milliards

Globalement, la hausse des cours du pétrole orchestrée par les membres de l'OPEP et l'Arabie Saoudite en chef de file, ravive les craintes d'une remontée des tensions inflationnistes avec, pour conséquence potentielle, une politique monétaire toujours plus restrictive de la part des banques centrales.

Pour rappel, l'Arabie Saoudite a décidé de maintenir la réduction de ses quotas de production (-1 million de barils/jour) jusqu'à la fin de l'année tandis que la Russie a annoncé son intention de réduire ses exportations d'or noir.

Conséquence, le baril de Brent de Mer du Nord (-0,6%) se maintient entre 89,5 et 90 dollars, au plus haut depuis l'automne 2022, alors qu'il évoluait encore autour de 72 dollars à la fin du mois de juin.

Si la vigueur des prix pétroliers devrait profiter aux valeurs liées à l'énergie, elle pourrait surtout avoir un impact défavorable sur l'inflation au cours des mois de septembre et d'octobre.

'Il est vrai que ce facteur ne se répercutera pas directement sur l'inflation de base, qui exclut l'énergie, mais le risque est que cette flambée ait un effet indirect sur d'autres postes', prévient Jim Reid, chez Deutsche Bank.

Sur fond de remontée des anticipations d'inflation avec la hausse du pétrole, le rendement des T-Bonds à 10 ans remonte de +3Pts en direction de 4,30%, tandis que le dix ans allemand se tend encore de +4,8Pt 2,648%, nos OAT de 3,14 vers 3,185%.

Cette dégradation ce colle pas à 100% avec le recul de 0,2% du volume des ventes du commerce de détail CVS dans la zone euro en juillet et de 0,3% dans l'UE selon les estimations d'Eurostat.

Par rapport à juillet 2022, l'indice corrigé des effets de calendrier des ventes de détail a diminué de 1% dans la zone euro et de 1,2% dans l'UE.

Dans le détail, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 1,2% pour les 'carburants', tandis qu'il a augmenté de 0,4% pour le secteur 'alimentation, boissons et tabac' et de 0,5% pour les 'produits non alimentaires'.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Kaufman & Broad annonce avoir conclu, le 5 septembre, un contrat d'acquisition portant sur un bloc de 1.251.000 actions détenu par Artimus Participations, société réunissant des managers et anciens managers du groupe immobilier, dont son PDG Nordine Hachemi.

Voltalia annonce les premières injections dans le réseau de sa ferme éolienne Rives Charentaises, à cheval sur la Charente et la Vienne (Nouvelle-Aquitaine), un parc dont la production annuelle permettra d'éviter l'équivalent de 12700 tonnes de CO2 par an.

Renault a annoncé mardi soir avoir confié à un prestataire de services d'investissement un mandat portant sur l'acquisition de 700.000 actions dans le cadre de la mise en oeuvre de son programme de rachat d'actions.

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