(CercleFinance.com) - L'indice CAC40 (+0,2%) tient bon au-dessus des 7.250 mais semble figé entre 0,2% et 0,3% depuis l'ouverture.

  • 7.269,800
  • 0,20%

L'Euro-Stox50 ressort symboliquement du rouge (+0,1%) alors que Wall Street fait mieux que se maintenir à l'équilibre: le Dow Jones gagne tout comme le CAC +0,25% et le Nasdaq surprend avec +0,7% et un score de 14.225 (l'indice comble ainsi son 'gap' baissier des 14.215 du 1er août).

Et le Nasdaq-100 dopé par les '7 fantastiques' qui gagnent globalement +73% cette année, renoue avec ses plus hauts depuis le 5 janvier... 2022 (23 mois).

NB : la capitalisation des '7 fantastiques' équivaut à la totalité de actions non américaines cotées dans le monde entier (Japon + Europe, + chine + Royaume Uni, + bourses sud-américaines, etc.).

Paris poursuit sur sa lancée de novembre (+0,3% par jour depuis le 26 octobre) et de la séance des '3 sorcières' (le marché parisien avait achevé la séance de vendredi sur une hausse de 0,9% vers 7.234 points, soit une progression hebdomadaire de 2,7% qui lui permet désormais d'engranger plus de 6% depuis le 20 octobre dernier).

C'est aussi la première séance d'une semaine qui sera tronquée par la fête américaine de Thanksgiving, une période traditionnellement calme pour les marchés financiers.

Attention toutefois à la publication des résultats de Nvidia qui sont attendus mardi soir après la clôture, mais le potentiel haussier du titre semble limité au vu de l'envolée de 237% du cours de Bourse du fabricant de puces cette année (et un PER de 115 à 145 selon les modes de calcul, ce qui est astronomique même avec des profits canon comme chacun qui s'y attend).

'Nous considérons la configuration haussière du moment fragile', soulignent les analystes de Kiplink Finance, qui notent que tout en conservant a minima sa tendance haussière, l'indice CAC 40 fait toujours preuve de 'fébrilité'.

'A court terme, l'indice parisien est confronté à une zone de défi, celui de se stabiliser durablement sur les 7200 points pour poursuivre sa séquence positive', estime la société de Bourse.

La période de Thanksgiving, qui verra les marchés américains fermer leurs portes jeudi et n'ouvrir que pour une séance écourtée vendredi, semble par ailleurs peu propice à la prise de risques.

Les investisseurs devraient éviter de prendre de nouvelles positions, les volumes s'annoncent faibles et peu d'éléments paraissent susceptibles de faire réagir les marchés.

Plusieurs indicateurs animeront également la semaine, avec notamment au programme les chiffres des indices PMI en zone euro jeudi, qui devraient confirmer la contraction de l'activité sur le Vieux Continent.

Aux Etats-Unis, les indicateurs avancés du Conference Board, censés préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, a poursuivi sa baisse en octobre de 0,8% vers 103,9, selon le Conference Board, qui dit y voir la perspective d'une récession sur le court terme.

Le ConfBoard s'attend à ce que l'inflation élevée, la remontée des taux d'intérêt et la contraction des dépenses des consommateurs fassent plonger l'économie américaine dans une 'courte' récession.

A en croire l'organisation professionnelle, le PIB des Etats-Unis ne devrait ainsi croître que de 0,8% en 2024.

Ensuite, les commandes de biens durables (mercredi) seront les principales statistiques à surveiller dans les jours qui viennent.

Reste à savoir si la récente tendance haussière a préparé le terrain au fameux 'rally' de fin d'année, ou si les marchés boursiers sont au contraire mûrs pour un nouvel épisode de consolidation.

Certains analystes estiment qu'il est loin d'être certain que les marchés connaîtront une fin d'année très positive, les valorisations actuelles les rendant vulnérables aux mauvaises nouvelles.

'Les valorisations sont probablement les plus tendues que nous ayons connues cette année, avec des taux aussi élevés', préviennent les stratèges de Lombard Odier Investment Managers.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se tend légèrement de +2,5Pts au-delà de 4,468% (malgré le repli de l'indicateur du 'Conf'Board'), mais perdent quasiment 50 points de base sur un mois, alors que la probabilité d'une nouvelle hausse de taux de la Fed d'ici à la fin de l'année est désormais évaluée à zéro.

Les écarts constatés en Europe sont insignifiants avec +1,5Pts de base sur nos OAT et sur les Bunds à 3,17% et 2,6130% respectivement.

Dans ce contexte, l'euro poursuit sa remontée face au dollar (+0,1%), aux abords de 1,0920, établissant un nouveau plus haut depuis la fin du mois d'août.

'Les fonds spéculatifs sont actuellement positionnés à l'achat sur l'euro avec un objectif à 1,10 dollar', font remarquer les équipes de DeftHedge, un spécialiste de la gestion du risque.

Du côté de l'énergie, les cours pétroliers tentent de se ressaisir après quatre semaines consécutives de repli, le Brent gagnant 2,5% à 82,7$ tout comme le WTI américain qui reprend 2,6% à 78,1 dollars.

'La vente de jeudi ressemblait à un mouvement de capitulation, signalant potentiellement un creux de la vague', souligne-t-on chez Saxo Bank.

Pour la banque danoise, l'effondrement du pétrole brut va de nouveau attirer l'attention sur la réunion de l'OPEP, prévue dimanche prochain.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

contador