(CercleFinance.com) - Voilà, c'est fait et bien fait, le CAC40 (+0,9%) franchit les 8.000 en se hisse vers 8.025: la Bourse de Paris cède à une douce euphorie en réaction aux propos de Christine Lagarde, à l'issue de sa réunion de politique monétaire.
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L'Euro-Stoxx50 s'envole de +1,1% à 4.970, avec les 5.000 en ligne de mire d'ici quelques heures (ou avant la publication du 'NFP' vendredi à 14H30 ?).
La Banque Centrale Européenne a en effet maintenu -comme prévu- le taux de dépôt à 4% mais elle réduit ses projections d'inflation dans la zone euro, à 2,3% en 2024, puis à 2% en 2025 et à 1,9% en 2026.
Hors énergie et produits alimentaires ('core inflation'), ses hypothèses d'inflation sous-jacente ont également été revues à la baisse pour s'établir en moyenne à 2,6% pour 2024, puis à 2,1% et à 2% respectivement sur les deux années suivantes.
D'après les équipes de Muzinich, une société de gestion spécialisée dans le crédit, le marché des 'swaps' de taux d'intérêt au jour le jour estime à 86% la probabilité que la BCE réduise ses taux de 25 points de base au mois de juin.
Cela signifie qu'une baisse de taux est rendue possible dès que la FED aura agi dans ce sens, probablement dès la mi-juin.
Et une détente du loyer de l'argent s'imposera rapidement puisque la BCE a aussi abaissé sa projection de croissance pour 2024, à 0,6%.
L'économie de la zone euro devrait ensuite se redresser et croître de 1,5% en 2025 et 1,6% en 2026, soutenue d'abord par la consommation, puis également par l'investissement.
Les marchés obligataires sont également euphorisés par la prestation de la BCE puisque nos OAT se détendent de -5Pts vers 2,735%, les Bunds de -4Pts vers 2,2900%, les BTP italiens de -6,5Pts vers 3,5950%.
Wall Street entame également la séance en nette progression avec un S&P500 qui grimpe de +0,7% à 5.140 : l'indice pourrait inscrire un record historique de clôture (pour un record absolu, il faudra aller chercher 5.150).
Le Nasda-100 progresse de +0,8% vers 18.160... les 18.300 ne sont plus très loin.
Il y avait également plusieurs chiffres US : le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé à 67,4Mds$ en janvier, par rapport à celui de 64,2 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 62,2 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette augmentation de 5,1% du déficit d'un mois sur l'autre reflète une hausse de 1,1% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 324,6 milliards de dollars, alors que leurs exportations ont presque stagné (+0,1%) à 257,2 milliards.
La productivité US est révisée 'inchangée' à 3,2% et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont également restées quasi stables la semaine dernière.
Sur le marché des changes, le Dollar se raffermit un peu après la réunion de la BCE et l'Euro s'effrite de -0,1% vers 1,089 face au dollar.
La détente générale des taux (sauf les T-Bonds inchangé à 4,105%) propulse l'Or vers de nouveaux sommets : 2.153$/Oz.
Du côté de l'énergie, le marché pétrolier se stabilise après son envolée de la veille, l'annonce d'une hausse anecdotique des stocks de pétrole brut s'étant accompagnée d'un repli des réserves d'essence et de produits raffinés.
Le Brent consolide de 0,5% autour de 82,4 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,6% à 78,6 dollars.
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