(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,77%) termine la séance au-dessus des 8.000 en se hisse vers 8.016Pts: la Bourse de Paris se relance vigoureusement à la hausse en réaction aux propos de Christine Lagarde, à l'issue de sa réunion de politique monétaire.
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L'Euro-Stoxx50 s'envole de +1,2% à 4.975 (record), avec les 5.000 en ligne de mire d'ici quelques heures (ou avant la publication du 'NFP' vendredi à 14H30 ?), le DAX qui flirte avec les +0,8% bat aussi un record (le 9ème en 12 séances) à 18.860Pts.
Pluie de record à Wall Street qui a entamé la séance en nette progression avec un S&P500 qui grimpe de +0,8% à 5.150 (record)
L'indice Nasdaq-100 pourrait inscrire un record historique de clôture : il faudra aller chercher 18.300.
Le Nasdaq-100 progresse de +1,3% vers 18.240 (le secteur des semi-conducteurs flambe de +2%)... les 18.300 ne sont plus très loin... et Nvidia avec +3,8% tutoie les 920$ et les 2.300Mds$ de capitalisation.
Tous les indices de part et d'autre de l'Atlantique empilent les records ce jeudi et se dirigent résolument vers une 19ème semaine de hausse : le plus long cycle haussier sans correction hebdomadaire de -2% de l'histoire semble inarrêtable.
Les menaces de guerre avec la Russie proférées ce jeudi par le Président de la République 'il n'y a aucune limite au soutien de l'Ukraine' (sous-entendu envoi de missiles longue portée, puis de troupes) ne font pas trembler les marchés, qui n'y accordent aucune attention.
Seul l'or qui inscrit un nouveau record absolu à 2.157$ pourrait -éventuellement- être relié à un contexte géopolitique qui se tend, mais l'explication la plus privilégiée est que la détente des taux et le récent repli du Dollar favorise le métal précieux.
La Banque Centrale Européenne a en effet maintenu -comme prévu- le taux de dépôt à 4% mais elle réduit ses projections d'inflation dans la zone euro, à 2,3% en 2024, puis à 2% en 2025 et à 1,9% en 2026.
Hors énergie et produits alimentaires ('core inflation'), ses hypothèses d'inflation sous-jacente ont également été revues à la baisse pour s'établir en moyenne à 2,6% pour 2024, puis à 2,1% et à 2% respectivement sur les deux années suivantes.
D'après les équipes de Muzinich, une société de gestion spécialisée dans le crédit, le marché des 'swaps' de taux d'intérêt au jour le jour estime à 86% la probabilité que la BCE réduise ses taux de 25 points de base au mois de juin.
Cela signifie qu'une baisse de taux est rendue possible dès que la FED aura agi dans ce sens, probablement dès la mi-juin.
Et une détente du loyer de l'argent s'imposera rapidement puisque la BCE a aussi abaissé sa projection de croissance pour 2024, à 0,6%.
L'économie de la zone euro devrait ensuite se redresser et croître de 1,5% en 2025 et 1,6% en 2026, soutenue d'abord par la consommation, puis également par l'investissement.
Les marchés obligataires sont également euphorisés par la prestation de la BCE puisque nos OAT se détendent de -3Pts vers 2,753%, les Bunds de -2,5Pts vers 2,3200%, les BTP italiens de -5Pts vers 3,6150%.
Il y avait également plusieurs chiffres US : le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé à 67,4Mds$ en janvier, par rapport à celui de 64,2 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 62,2 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette augmentation de 5,1% du déficit d'un mois sur l'autre reflète une hausse de 1,1% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 324,6 milliards de dollars, alors que leurs exportations ont presque stagné (+0,1%) à 257,2 milliards.
La productivité US est révisée 'inchangée' à
3,2% et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont également restées quasi stables la semaine dernière.
Sur le marché des changes, l'Euro inverse la vapeur : en repli de 0,3% ce matin, il gagne désormais 0,3% face au $ à 1,0930 après la réunion de la BCE.
Du côté de l'énergie, le marché pétrolier se stabilise après son envolée de la veille, l'annonce d'une hausse anecdotique des stocks de pétrole brut s'étant accompagnée d'un repli des réserves d'essence et de produits raffinés.
Le Brent consolide de 0,5% autour de 82,4 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,6% à 78,6 dollars.
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