(CercleFinance.com) - La bourse de Paris achève cette première séance du mois de juin dans le rouge, à 6.418 points (-0.77%), proche de son plus bas du jour (6.416 points). On observe la même tendance baissière à Francfort (-0.34%), Londres (-0.88%) et sur l'E-Stoxx50 (-0.72%).

  • 7.350,370
  • -1,05%

Cette journée correspond par ailleurs au 1er jour de réduction du ' bilan ' de la FED (reventes d'actifs) qui se chiffre à près de 9.000Mds$. Elle a ainsi été marquée par plusieurs contrepieds boursiers avec un basculement de Wall Street du vert au rouge en l'espace d'une heure (le S&P500 passant de +0,7% à -0,7%) qui a douché les places européennes.

Les indices US sont désormais tous à la baisse, autour de -0.9% pour le S&P500, le Dow Jones et le Nasdaq.

Wall Street a lourdement rechuté après la publication de l'ISM mesurant la croissance de l'activité manufacturière aux Etats-Unis : elle s'est accélérée au mois de mai, à 56,1 le mois dernier, contre 55,4 en avril, alors que les économistes attendaient en moyenne un chiffre de 54,2.

L'indice se maintient ainsi bien au-dessus du seuil de 50, témoignant d'une croissance du secteur manufacturier, et ce pour le 24ème mois consécutif.

Le sous-indice des nouvelles commandes est ressorti à 55,1 contre 53,6 le mois précédent, tandis que celui de l'emploi s'est replié à 49,6 après 50,9 en avril.

L'accélération de l'industrie manufacturière dément le scénario selon lequel la reprise économique est en train de s'essouffler aux Etats-Unis alors que la Fed a désormais entamé un cycle de resserrement monétaire.

Publié un peu auparavant, l'indice des directeurs d'achat PMI du secteur calculé par S&P Global s'est établi à 57 en données définitives pour le mois écoulé, contre une estimation 'flash' qui était de 57,5, et après un niveau de 59,2 en avril.

Cela provoque une nouvelle dégradation des marchés obligataires avec +7Pts sur les T-Bonds US à 2,915% qui contamine nos OAT (+4Pts à 1,685%) et les Bunds (+5Pts à 1,1730%) qui établissent un nouveau 'pire niveau de l'année').

Les spécialistes des marchés de taux avaient peu réagi ce matin aux chiffres de la croissance du secteur manufacturier de la zone euro au mois de mai : selon le cabinet S&P Global l'indice PMI de l'industrie manufacturière a ralenti à 54,6 le mois dernier, contre 55,5 en avril.

Il s'agit d'un plus bas de 18 mois.

Le repli des nouvelles commandes s'explique principalement par les fortes tensions d'approvisionnement et par les tensions inflationnistes.

Les risques d'une contraction de l'économie de la zone euro se sont accrus ces dernières semaines, les analystes redoutant que le resserrement monétaire à venir de la part de la BCE finisse par mener à une récession.

Le marché de l'emploi demeure cependant au top de sa forme avec un taux de chômage ancré au plus bas à 6,8%.

En France, l'indice PMI S&P Global de l'industrie manufacturière de la France s'est replié de 55,7 en avril à 54,6 en mai, affichant ainsi son plus faible niveau depuis octobre 2021.

L'indice a été principalement tiré à la baisse par le sous-indice des nouvelles commandes qui met en évidence un net affaiblissement de la demande, alors que les fabricants français ont signalé un nouvel accroissement de leurs volumes d'activité.

Les ventes de voitures neuves en France a chuté de -10% en mai, alors que c'est généralement un mois très 'robuste': en 'effet de base' négatif a pu jouer par rapport à un mois de mai 2021 record.

Bruno Lemaire indique que l'estimation de la croissance sera revue par Bercy d'ici fin juin/début juillet.

En Chine, le baromètre Caixin du 'PMI' reste ancré en territoire de contraction à 48,8, en repli par rapport au mois d'avril : la levée progressive des mesures de confinement à Shanghai (et bientôt Pékin ?) devraient favoriser un redressement au-delà du seuil des 50.

Grosse correction en revanche sur le pétrole (-4,6%) avec un baril de 'Brent' retombé sous 117,3$ (contre 124$ la veille) alors que l'OPEP pourrait valider le principe d'une hausse plus significative de sa production... mais la rumeur d'exclusion de la Russie des cessions de réflexion était infondée.

Dans l'actualité des sociétés françaises, TotalEnergies (-2,6%) annonce qu'à l'issue de la période de souscription, 49.189 souscripteurs dans 101 pays, représentant 42,3% des salariés et anciens salariés éligibles, ont souscrit à l'augmentation de capital qui leur était réservée, pour un montant de 337,8 millions d'euros.

Sanofi annonce que la FDA des États-Unis a accordé la désignation de traitement innovant (breakthrough therapy) à l'efanesoctocog alpha (BIVV001) pour le traitement de l'hémophilie A, un trouble de la coagulation rare et dangereux pour la vie.

Enfin, l'action Novacyt est recherchée mercredi matin à la Bourse de Paris après que la société franco-britannique a annoncé l'approbation par l'Agence britannique de sécurité sanitaire (CTDA) de son test PROmate Covid-19 1Gene.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

contador