(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris se maintient à flot (le CAC40 grappille 0,15% à 7.475) grâce notamment au titre Hermès (+4%) et Bouygues (+3,8% dans le sillage de TF1 qui flambe de +10%) et le CAC40 'GR' (dividendes inclus) se maintient bien en territoire record, à 22.550, ce qui lui assure un gain hebdo de +0,5% (la clôture du 21 juillet avait consacré un record absolu de clôture mais pas intraday, le précédent remontant au 19 mai à 22.430).

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L'Euro-Stoxx50 fait mieux encore avec +0,35% à 4.463, nouveau record absolu pour un gain hebdo de +1,3%.

Wall Street récupère le terrain perdu jeudi soir entre 20H et 22H avec +0,6% sur le Dow Jones, +0,9% sur le S&P500 qui revient à 1% de son record annuel et le Nasdaq bondit de +1,7% à 14.285.

La séance est de nouveau marquée par un déluge de publications de résultats et c'est une hécatombe du côté des valeurs 'fragiles' avec des krachs de -18 à -20% (CGG, Atos, Casino avec un nouveau plus bas absolu à 2,44E).

Les résultats d'AstraZeneca, BASF, Capgemini, Engie, Eni, Hermes, Sanofi et Vinci étaient au programme ce vendredi, tout comme ceux de Chevron, Colgate-Palmolive, ExxonMobil ou Procter & Gamble aux Etats-Unis.

La séance est également très animée en termes de statistiques, avec des investisseurs qui se rassurent un peu avec les chiffres de l'inflation parus aux Etats-Unis à 14H30, en marge des 'revenus et dépenses' des ménages US.

Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,5% en juin par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression légèrement supérieure aux attentes, pour des revenus en croissance de 0,3%.

Mais le chiffre le plus attendu concernait l'indice d'inflation des prix PCE : il recule à 3% en rythme annuel pour le mois de juin, en ralentissement marqué par rapport à 3,8% le mois précédent.

En excluant les produits alimentaires et l'énergie, catégories particulièrement volatiles en termes de prix, ce taux d'inflation surveillé de près par la Fed a aussi reculé d'un mois sur l'autre, passant de 4,6% en mai à 4,1% le mois dernier (plus que prévu).

Le moral des ménages américains s'est de nouveau amélioré au mois de juillet pour atteindre un pic de presque deux ans, montrent les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.

Le dernier chiffre de la semaine est également très positif: le baromètre très suivi de la confiance du consommateur bondit de +7,2Pts à 71,6 en version définitive ce mois-ci, un plus haut depuis octobre 2021, contre 64,4 en juin, alors que les économistes prévoyaient en moyenne un indice à 72,6.

'Globalement, cette remontée marquée du sentiment est largement attribuable au ralentissement continu de l'inflation, de même qu'à la stabilité du marché du travail', a estimé Joanne Hsu, l'auteure du rapport.

L'inflation anticipée à un horizon d'un an est passée à 3,4% en juillet, contre 3,3%, mais ce niveau reste très en-dessous du plafond de 5,4% qui avait été atteint en avril 2022.

En Europe, l'indicateur du sentiment économique (ESI) a continué de baisser en juillet 2023, tant dans l'ensemble de l'Union Européenne (-0,5 point à 93,6) que dans la seule zone euro (-0,8 point à 94,5), selon l'enquête mensuelle de la Commission européenne.

Alors que la baisse de l'ESI s'est montrée plus modérée que les deux mois précédents, l'indicateur des perspectives d'évolution de l'emploi (IEE) a diminué de façon plus marquée, de 1,8 point dans les deux zones, à 102,4 dans l'UE et à 103 dans la zone euro.

En France, le produit intérieur brut (PIB) de la France progresse sensiblement (+0,5% en volume, après +0,1% au trimestre précédent), selon une première estimation en données CVS-CJO de l'Insee.

Selon son estimation provisoire en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,3% en juillet 2023 sur un an, marquant ainsi un léger ralentissement après +4,5% le mois précédent.

Cette dernière séance du mois de juillet n'apporte pas de détente dans le compartiment obligataire, où une correction se dessine sur fond de bonnes surprises autour de l'activité l'économique : la FED a exclu un scénario de récession au 3ème et 4ème trimestre 2023.

Le rendement du 10 ans américain - qui avait peu réagi mercredi aux annonces de la Fed - a bondi de +15Pts jeudi soir, se rapprochant de ses plus hauts annuels en refranchissant le seuil psychologique des 4%.

Ce coup de bambou s'explique essentiellement par une statistique du PIB à +2,4% qui a montré une accélération de la croissance américaine au deuxième trimestre, faisant craindre une poursuite de la politique restrictive de la Fed et déclenchant l'ascension des rendements obligataires.

Un rebond technique permet au '10 ans' US de revenir vers 3,97% (-4,4Pts).

L'effet de ciseau observé sur les rendements entre les US et l'UE provoque un recul de -0,5% du Dollar Index et l'Euro reprend symétriquement 0,5% à 1,1033$.

La tendance reste négative en Europe où les Bunds et les OAT se tendent de +3Pts à 2,455% et 3,022% respectivement, les BTP italiens rajoutent +4Pts à 4,105%.

Les tensions sur les taux sont alimentées depuis ce matin, par les dernières annonces de la Banque du Japon (BoJ), qui a décidé de maintenir son objectif de 0,5% pour ce qui concerne le rendement des obligations d'Etat à dix ans, tout en autorisant un dépassement de ce niveau.

'Cela créée de la confusion sur les marchés, sachant que la BoJ sera dans l'incapacité de défendre une fluctuation de seulement 0,5% au vu de l'absence de développements économiques allant dans le sens d'un reflux des rendements', explique un trader.

Du coté des valeurs, Air France a annoncé ce matin un chiffre d'affaires de 7 624 ME au 2ème trimestre 2023 en amélioration de 0,9 MdE par rapport à l'année dernière. Le résultat net s'inscrit à 0,6 MdE soutenant la restauration des fonds propres du Groupe.

Engie a confirmé ses objectifs pour 2023. Le groupe vise un résultat net récurrent part du groupe (RNRpg) entre 4,7 et 5,3 milliards d'euros cette année. Engie a enregistré sur les six premiers mois de l'année un résultat net récurrent part du groupe de quatre milliards d'euros, contre 3,2 milliards un an plus tôt, soit une hausse de +24,6% (dont +24,8% en organique).

Bouygues publie un résultat net part du groupe de 225 millions d'euros pour les six premiers mois de 2023, contre 147 millions un an auparavant, tandis que son résultat opérationnel courant des activités (ROCA) est passé de 513 à 727 millions, soit une marge stable à 2,8%.

Hermès International dévoile un résultat net part du groupe (RNPG) de 2,23 milliards d'euros au titre du premier semestre 2023, soit une hausse de 36%, et une rentabilité opérationnelle courante atteignant 44% contre 42% à fin juin 2022. Le chiffre d'affaires semestriel s'est accru de 22% à 6,7 milliards (+25% à changes constants).

Capgemini (-6,5%) publie un BPA en progression de 20% à 4,70 euros au titre des six premiers mois de 2023, avec une marge opérationnelle en hausse de 9% à 1,41 milliard d'euros, soit 12,4% du chiffre d'affaires, un taux en amélioration de 20 points de base.

Atos dévisse de -24% sur la confirmation de problèmes de trésorerie et CGG de -18% (vers 0,60E) sur un avertissement concernant son activité.

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