(CercleFinance.com) - Le scénario est des plus classiques à la veille d'une séance des '3 sorcières' qui vient conclure un mois boursier placé presque exclusivement sous le signe de la hausse, avec des records historiques en cascade à Wall Street... et ce jeudi, c'est au tour de l'Europe.

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La bourse de Paris (+0,8%) évolue à des niveaux historiques depuis les tous premiers échanges ce matin, autour des 7.745 points (+0,9%), tractée par le secteur auto avec notamment +6,4% pour Renault et +5,5% pour Stellantis après la publication de leurs résultats respectifs hier soir et ce matin (voir plus bas).

Les marchés d'actions européens évoluent également en territoire record avec un Euro-Stoxx50 à 4.750Pts et un DAX (+0,6%) qui refranchit les 17.000Pts.

La déception provient en fait de Wall Street où de nouveaux records étaient anticipés ce matin, mais les gains s'avèrent décevants, à part le Dow Jones qui gagne +0,4

Le S&P500 en revanche ne gagne que +0,2% à 5.010 (il accroche tout de même les '5000' pour finir le mois boursier en beauté) et le Nasdaq stagne vers 15.880 alors qu'il était attendu au-delà des 16.000 ce matin.

Les nouvelles demeurent rassurantes sur le front de l'économie US, à l'exception notable des ventes au détail qui ont clairement déçu en reculant plus fortement que prévu (-0,8%)..

Mais c'est compensé par tous les autres chiffres du jour : l'activité manufacturière se redresse spectaculairement dans l'État de New York en février puisque l'indice 'Empire State' de la Fed locale a grimpé de 41 points par rapport au mois de janvier pour s'établir à -2,4.

Dans le détail de l'enquête, les nouvelles commandes ont légèrement diminué, tandis que les livraisons ont légèrement augmenté. Les niveaux d'emploi ont peu varié, alors que la semaine de travail moyenne a diminué.

Le rythme de la hausse des prix des intrants s'est accéléré pour un deuxième mois consécutif, et celui des prix de vente s'est également accéléré. Les perspectives pour six mois se sont améliorées, même si l'optimisme est resté modéré.

L'indice 'Philly Fed' est revenu en territoire positif avec un gain de +16 points en février, pour atteindre 5,2, soit la première valeur positive depuis le mois d'août.

Il n'y a cependant que 27% des entreprises ayant répondu à l'enquête pour signaler une augmentation de leur activité ce mois-ci (mais c'est mieux que les 16% en décembre).

La sous-composante concernant l'emploi a chuté de 9 points à -10,3 en février, son niveau le plus bas depuis mai 2020.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé (donnée très surveillée par la FED): le Département du Travail annonce 212 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 5 février, un chiffre en recul de 8000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente (220 000 au lieu des 218 000 initialement annoncés).

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est ressortie à 218 500 cette même semaine, soit une hausse de 5750 par rapport à la moyenne révisée de la semaine précédente.

Les marchés pensent toujours majoritairement que la Fed ne réduira pas ses taux avant le mois de juin, mais l'hypothèse d'une baisse dès le mois de mai ne semble pas totalement écartée (consensus à 40%) après les statistiques du jour.

Les marchés de taux se détendent un peu après avoir signé mardi l'une de leurs pires séances depuis octobre 2023. Le rendement des Treasuries à dix ans recule vers 4,207% (-5,5pts), tandis que le Bund allemand efface -2 pts à 2,32% et nos OAT pas moins de 2,9Pts à 2,801%, les BTP italiens -5,5Pts à 3,866%.

L'Euro se redresse de +0,5% vers 1,0780$, l'Or refranchit la barre des 2.000$ (+0,5% à 2.005$/Oz) et le baril de Brent (+0,8%) renoue avec ses niveaux de mardi vers 82,3$.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Renault a publié hier soir des résultats financiers qualifiés d'historiques, avec notamment un résultat net de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 3 milliards d'euros vs 2022.

Stellantis annonce ce matin une hausse de son chiffre d'affaires net de 6 % pour l'année 2023, à 189,5 milliards d'euros, tandis que le bénéfice net a augmenté de 11 % à 18,6 milliards d'euros, avec un free cash flow industriel qui atteint 12,9 milliards d'euros (+19%) par rapport à l'exercice précédent.

Safran dévoile pour 2023 un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 72% à 2,03 milliards d'euros, ainsi qu'un résultat opérationnel courant de près de 3,17 milliards en données ajustées, soit une marge améliorée d'un point à 13,6%.

Airbus publie un EBIT ajusté en hausse de 3% pour atteindre 2,21 milliards d'euros au quatrième trimestre, un chiffre légèrement inférieur au consensus qui visait 2,27 milliards. Le CA s'est quant à lui accru de 11% à 22,89 milliards sur les trois derniers mois de l'exercice, alors que le marché visait 22,25 milliards d'euros.

Enfin, Schneider Electric publie au titre de l'année écoulée un résultat net (part du groupe) en hausse de 15% à quatre milliards d'euros avec un EBITA ajusté de 6,41 milliards, soit une marge de 17,9%, en croissance organique de 180 points de base.

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