(CercleFinance.com) - La bourse de Paris connait une séance volatile mais caractérisée par une évaporation des volumes (1,3MdsE échangés seulement au bout de 6 heures de cotations): initialement en baisse de -1,3% vers 5.830, le CAC40 s'est vigoureusement redressé jusque vers 5.950 ce matin (+2% en ligne droite) avant de reperdre tout son avantage et consolider de -0,3%, autour des 5.900 points, pénalisée par le net recul des valeurs bancaires, à l'instar de Société Générale (-3,9%), BNP Paribas (-3,7%) ou Crédit Agricole (-3,2%).
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L'Euro-Stoxx50 faiblit également (-0,5%), le DAX rechute de -1,2% alors que Wall Street rouvrirait sur une note indécise (mais le vert domine en préouverture) avec le Dow Jones à +0,4%, le S&P500 à +0,5%, le Nasdaq à +0,7%.
Les investisseurs se veulent toujours prudents, dans un contexte tendu qui reste marqué par une inflation galopante, par le resserrement des politiques monétaires des banques centrales, par l'enlisement du conflit russo-ukrainien ou par les incertitudes liées à la situation sanitaire.
Et sur le plan économique, les opérateurs n'ont pas été particulièrement rassurés par les publications statistiques de la matinée. Ainsi, l'indice PMI flash composite de l'activité globale en France s'est replié de 57 en mai à 52,8 en juin, signalant la plus faible expansion de l'activité du secteur privé français depuis le début de l'année.
Même tendance dans la zone euro où l'indice PMI composite S&P Global s'est replié de 54,8 en mai à 51,9 en juin, mettant ainsi en évidence un deuxième ralentissement mensuel consécutif de la croissance du secteur privé de la zone, selon l'estimation flash.
Cet affaiblissement a notamment résulté d'une détérioration des performances de l'industrie, la production manufacturière ayant diminué pour la première fois depuis deux ans, mais la forte détérioration des performances des services s'est aussi confirmée.
'L'impact du dégel de la demande accumulée lors des périodes de confinement commence déjà à s'estomper, sous l'effet de la brusque augmentation du coût de la vie et de la chute de la confiance des ménages et des entreprises', explique-t-on chez S&P Global.
Si les indices PMI restent donc supérieurs à 50 (pour rappel, le seuil de 50 constitue la limite entre expansion de l'activité -chiffre supérieur à 50- et repli de l'activité -chiffre inférieur à 50) ils témoignent d'un net ralentissement de la croissance, aussi bien dans l'Hexagone que dans la zone euro.
De plus, en juin 2022, le climat des affaires en France s'est assombri quelque peu, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee qui perd 2 points à 104, mais reste ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100). On tentera de se rassurer avec le baromètre du secteur tertiaire du des 'services' qui prend +2Pts à 108.
De son côté, le climat de l'emploi se dégrade de nouveau en juin 2022, pour le troisième mois consécutif : son indicateur synthétique perd deux points à 108, restant nettement au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Les marchés d'actions ne profitent visiblement pas de la spectaculaire embellie des bons du Trésor en Europe: pour la seconde séance consécutive, nos OAT effacent -17,5Pts de rendement à 1,99%, les Bunds -18Pts à 1,4430% et les BTP italiens seulement -11Pts à 3,527% (c'est fâcheux, le 'spread' avec le Bund remonte vers +210Pts).
Tendance positive également sur le rendement des emprunts américains de référence qui effacent encore -6Pts vers 3,065% après leur forte détente de -15Pts de la veille.
Sur le compartiment pétrolier, les cours du brut restent orientés à la baisse, rattrapés par les craintes d'une surabondance de l'offre avec le ralentissement économique qui se profile. Le Baril de Brent s'échange désormais autour de 111 $, le WTI vaut environ 106,5$ sur le NYMEX.
A noter que Robert Habeck, le Ministre allemand de l'économie, a prononcé dans la matinée un discours concernant la 'sécurisation de l'approvisionnement en énergie' du pays et prévenu que le gaz commence à manquer et qu'il faut se préparer à une économie de pénurie, à une baisse des cadences de production dans l'industrie... et à une nouvelle hausse des prix du gaz ces prochains mois.
Dans l'actualité des sociétés, Air Liquide et Siemens Energy annoncent la création d'une coentreprise, qu'ils détiendront respectivement à hauteur de 25,1% et 74,9%, dédiée à la production en série en Europe d'électrolyseurs hydrogène renouvelable de taille industrielle.
TF1 annonce avoir cédé au fonds HLD l'agence de marketing digital Gamned!, spécialisée dans l'achat média programmatique, qui compte plus de 160 collaborateurs en France et au sein de six bureaux internationaux.
Enfin, Arkema et Unibail-Rodamco-Westfield (URW) annoncent avoir conclu un bail de neuf ans portant sur environ 25.000m2 représentant 80% de l'immeuble Lightwell à La Défense, où le chimiste installera son nouveau siège social fin 2024, avec près de 1200 salariés.
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