(CercleFinance.com) - Le CAC40 achève la séance à son plus bas du jour, à 6.396 pts, cédant ainsi 3,94%, tandis qu'outre-Atlantique, les indices se montrent un peu plus résilients avec un Nasdaq à -0,5%, un S&P500 à -0,8% et un Dow Jones à -1,2%.

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La chute est en effet plus brutale sur le continent européen où l'E-Stoxx50 cède 3,7%, Francfort recule de 3,5% tandis que Londres limite la casse avec -1,7%.

Alors que la situation reste très tendue en Ukraine, l'once d'or gagne 2,1%, à 1929$ alors que le baril de Brent s'approche des 106$. Signe de l'incertitude qui plane sur les marchés, l'indice VIX qui mesure la volatilité gagne plus de 9% et s'établit à 33 (pour rappel, on considère généralement les marchés comme 'nerveux' au-delà de 20).

L'un des faits majeurs de ce mardi, c'est aussi l'inversion de tendance sur les taux longs, lesquels se détendent spectaculairement : Jean Castex vient d'annoncer la mise oeuvre de mécanismes de compensation face aux retombées négatives de la 'situation de guerre' actuelle. Cela ressemble beaucoup au retour du 'quoi qu'il coûte' !

Dans ces conditions, la priorité de la Banque Centrale redeviendrait le soutien aux économies et prévenir les risques de récession.

L'inflation ne peut en effet plus être contenue par les stratégies monétaires classiques.

Le rendement des OAT se détend de -25Pts (0,385% contre 0,635%), les Bunds effacent -21Pts à -0,056%, les Bonos -28% à 0,875%... et plongeon de -35Pts du rendement des BTP italiens à 1,405%.

Le Dollar de son côté remonte fort face à l'Euro: +0,75% à1,1135, illustrant son statut d'actif refuge..

Un 'flight to quality' qui reflète la nervosité engendrée par la situation extrêmement tendue en Ukraine: les négociations de cessez-le-feu n'ont pas abouti et une colonne de l'armée russe de près de 60km a été repérée en déplacement vers Kiev, l'émetteur de la télévision ukrainienne a été détruit, faisant craindre un assaut massif sur la capitale, tandis que les bombardements se multiplient, notamment à Kharkiv.

Mais l'escalade de la tension est également verbale avec Bruno Lemaire annonçant que 'nous sommes en guerre économique et financière totale avec la Russie' (il a déclaré ensuite regretter d'avoir employé le mot 'guerre'), tandis qu'Olaf Scholz promet de nouvelle sanctions contre la Russie.

De son côté, la Commission annonce qu'elle va consacrer une enveloppe supplémentaire pour des programmes d'aide d'urgence visant à aider les civils touchés par la guerre en Ukraine, dans le cadre d'un appel d'urgence lancé par les Nations unies.

Côté chiffres, l'indice PMI du secteur manufacturier américain -calculé par IHS Markit- s'est établi à 57,3 en données définitives pour février, contre une estimation flash qui était de 57,5, mais après un niveau de 55,5 en janvier.

IHS Markit explique que la production a augmenté à un rythme plus rapide sur fond de signes d'atténuation des difficultés d'approvisionnement et de l'expansion la plus rapide des nouvelles commandes depuis octobre dernier.

En Europe, l'inflation allemande en rythme annuel s'est accélérée au mois de février à 5,1% du fait d'une hausse de 0,9% en rythme mensuel.

Si le consensus des économistes visait une hausse de 5,3%, ce chiffre montre néanmoins une accélération de la hausse des prix par rapport au mois de janvier (+4,9%), confirmant l'existence de tensions inflationnistes toujours très vives dans le pays.

Les prix de l'énergie ont en effet continué de grimper le mois dernier, pour afficher une hausse de 22,5% en base annuelle, contre +20,5% en janvier. Les économistes s'attendent à ce que l'inflation allemande dépasse les 5,5% en mars compte tenu de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

En France cette fois, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin du rebond de l'indice PMI IHS Markit du secteur manufacturier français, celui-ci s'étant redressé de 55,5 en janvier à 57,2 en février, soit son plus haut niveau depuis six mois, porté par une accélération des croissances de la production, des nouvelles commandes et de l'emploi.

Les répondants ont attribué ce regain de croissance à une conjoncture plus favorable à la demande, certains l'expliquant également par une hausse des capacités de production liée à une diminution des pénuries pour certaines catégories de produits.

'Sur une note moins positive, les hausses des prix des achats et de vente des entreprises se sont poursuivies en février. Une intervention des responsables politiques pourrait devenir nécessaire pour maîtriser les tensions inflationnistes', pointe toutefois IHS Markit.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Thales, spécialiste de l'armement, gagne plus de5% à 108E et signe une progression hebdomadaire de 26%.

A l'opposé du spectre, Atos s'effondre de -20% sur un double 'warning': le groupe publie au titre de 2021 une perte de -2,96 milliards d'euros, grevé par d'importantes dépréciations de goodwill et d'autres actifs, et une marge opérationnelle en forte baisse à 3,5% du chiffre d'affaires, en repli de 540 points de base à taux de change constants.

M6 annonce avoir reçu une promesse d'achat de la chaîne 6ter par Altice Media, et lui avoir consenti une exclusivité de négociation, dans le cadre du projet de fusion entre M6 et TF1 qui nécessite la cession de certaines chaînes nationales sur la TNT.

De son côté, TF1 annonce avoir reçu une promesse d'achat de la chaîne TFX (canal 11 de la TNT) d'Altice Media et lui avoir consenti une exclusivité. La réalisation de cette opération est notamment conditionnée à la réalisation du projet de fusion entre TF1 et M6.

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