(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue sans vraie tendance mardi matin, les investisseurs continuant d'opter pour la prudence au début d'une semaine qui sera tronquée par la célébration de la fête américaine de Thanksgiving, une période traditionnellement calme pour les marchés.

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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - passé sur l'échéance décembre - grappille à peine quatre points à 7262,5 points, annonçant un début de séance très hésitant.

Le marché parisien avait ouvert la semaine sur un gain modeste en s'octroyant 0,2% à 7246 points lundi, mais bon nombre d'analystes mettent en évidence la configuration 'fragile' dans laquelle évolue le CAC.

L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués semble faiblir depuis quelques séances en l'absence de nouveaux catalyseurs susceptibles d'orienter la tendance dans un sens comme dans l'autre.

Les chiffres des ventes de logements anciens attendus cet après-midi aux Etats-Unis constitueront le principal rendez-vous pour les marchés financiers.

Après un modeste rebond en début d'année, la tendance est à nouveau négative sur le marché américain de l'immobilier du fait de taux d'emprunt historiquement élevés et de prix qui restent inaccessibles, ce qui bride toute possibilité de reprise.

Les craintes d'une poursuite du durcissement monétaire orchestré par les grandes banques centrales incitent également les investisseurs à la prudence.

L'attention des marchés concerne encore la Fed et la date à laquelle elle commencera à baisser ses taux, mais il semble que la banque centrale américaine ne sache pas elle-même quand ce moment viendra.

Deux écoles s'opposent actuellement lorsqu'il s'agit d'envisager l'évolution des marchés boursiers en cette fin d'année 2023 et à l'approche du nouvel exercice 2024.

Pour certains stratèges, le ralentissement de la croissance, sans récession aux Etats-Unis, conjugué au reflux de l'inflation sont de nature à soutenir les valorisations des actions.

'Le sentiment est manifestement devenu plus positif sur l'ensemble des marchés et devrait constituer un facteur de soutien', estiment ainsi les équipes de Lombard Odier Investment Managers.

Selon les autres, la menace de plus en plus réelle d'une récession devrait fragiliser la confiance des investisseurs et provoquer une révision à la baisse des prévisions de bénéfices des entreprises, se traduisant par une baisse des actions.

'L'appréciation du risque semble toujours vulnérable à court terme, la zone euro étant au bord de la récession et un ralentissement américain se profilant à l'horizon alors que le resserrement de la politique monétaire fait (enfin) sentir ses effets', prévient ainsi Generali Investment.

'Malgré la récente correction, les actions ne tiennent pas suffisamment compte d'un contexte plus difficile', souligne la branche de gestion d'actifs de l'assureur italien.

Dans ce contexte, les marchés obligataires ont entamé la semaine sur une note hésitante, le rendement des Treasuries étant remonté hier autour de 4,47% avant d'opérer une soudaine détente vers 4,42%.

Plombé par la chute de la rémunération des obligations d'Etat, le dollar poursuit sa débâcle et lâche encore du terrain face à l'euro, qui en profite pour revenir aux abords de 1,0960.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent volatiles, le Brent cédant 0,7% à 81,7 dollars après une tentative de rebond avortée hier, tandis que le WTI américain lâche 0,1% à 77,5 dollars.

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