(CercleFinance.com) - Après le tumulte des derniers jours, la Bourse de Paris devrait tenter de reprendre ses esprits vendredi matin, un retour au calme favorisé par l'agenda économique plutôt mince qui se profile en cette dernière séance de la semaine.

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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance juin - avance de 26,8 points à 5912,8 points, annonçant un rebond modeste au moment de l'ouverture.

Le marché parisien semble toutefois décidé à repartir de l'avant après avoir aligné sept séances de repli sur huit, dans un contexte de resserrement monétaire des grandes banques mondiales.

Pour rappel, l'envolée de l'inflation aux Etats-Unis a poussé mercredi la Réserve fédérale à relever ses principaux taux d'intérêt de 75 points de base, une première depuis 1994.

Hier, le CAC 40 avait encore creusé ses pertes (-2,5%) suite à l'annonce surprise d'une hausse de 50 points du taux directeur de Banque Nationale Suisse (BNS), avec d'autres hausses à suivre.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice parisien accuse pour l'instant un recul de plus de 7%.

Face à la multiplication des mesures de durcissement monétaire, qui menacent de faire plonger la planète en récession, les investisseurs n'arrivent plus à retrouver le goût du risque.

Les intervenants de marché commencent à réaliser que l'accélération du cycle de resserrement monétaire risque de produire un impact sur la croissance, d'abord aux Etats-Unis et ensuite dans le reste du monde.

Si aucune classe d'actifs n'a été épargnée par la récente correction des places financières, les principaux signaux d'alarme proviennent indéniablement du marché obligataire.

La détente sensible qui s'opère ce matin sur le marché des Treasuries devrait toutefois offrir un semblant d'accalmie aux actions, même si les inquiétudes sont loin d'être totalement apaisées.

Les rendements des bons du Trésor américain repartent tous à la baisse, le dix ans revenant aux abords de 3,30% après avoir atteint 3,45% dans la journée d'hier.

Le deux ans et le cinq ans refluent eux aussi par rapport à leurs sommets de la veille, confirmant que l'heure est désormais à la détente sur le compartiment obligataire.

L'agenda macroéconomique s'annonce mince aujourd'hui, avec tout de même la publication des chiffres définitifs de l'inflation en zone euro, puis la production industrielle et les indicateurs avancés du Conference Board aux Etats-Unis.

La séance doit également être marquée par l'expiration de nombreux types de 'futures' et de contrats d'options, une conjonction connue sous le terme des 'quatre sorcières' qui favorise habituellement la volatilité des échanges.

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