(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note de fébrilité lundi matin, les investisseurs se tenant à l'écart des actifs risqués à deux jours des annonces très attendues de la Réserve fédérale.
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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - passé sur l'échéance octobre - recule de 30 points à 7371 points, laissant entrevoir un début de semaine prudent.
Rassuré par les récentes déclarations de la BCE - qui a signalé une fin probable de son cycle de resserrement monétaire - le marché parisien avait progressé de 1,9% la semaine dernière pour se hisser au-dessus de son support majeur des 7300 points.
Après cet accès d'optimisme, les indices pourraient se montrer plus hésitants jusqu'à la publication, mercredi soir, des décisions de politique monétaire de la Fed, qui devrait selon toute vraisemblance opter pour un 'statu quo' au niveau de ses taux.
Selon le baromètre FedWatch du CME Group, la probabilité estimée par les investisseurs d'un maintien de ses taux atteint désormais 99%, à comparer avec un chiffre de 89% il y a un mois.
'Ce choix est dû au fait que l'inflation et le marché du travail évoluent tous les deux dans la bonne direction du point de de vue de la Fed, rendant moins nécessaires de nouvelles hausses de taux', explique Commerzbank.
Mais les investisseurs attendent surtout de prendre connaissance des projections et des déclarations de Jerome Powell, le président de l'institution, qui pourraient préfigurer un relèvement début novembre.
De l'avis des analystes, la remontée des cours pétroliers observée depuis la fin de l'été, ainsi que la bonne santé de l'économie américaine, risquent de pousser la Fed à maintenir une approche restrictive.
Parallèlement aux décisions de la Fed, les marchés attendent dans les jours à venir les décisions de la Banque du Japon et de la Banque d'Angleterre, laquelle devrait annoncer un nouveau resserrement de taux de 25 points de base jeudi.
La fin de semaine en Europe sera également rythmée par les résultats des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité dans le secteur privé des économies de la zone euro.
Les récentes données tendent à suggérer que l'Allemagne, première économie de la région, est d'ores et déjà entrée en récession et que la France pourrait bientôt lui emboîter le pas.
Si la prudence est susceptible de limiter les prises de risque, le secteur pétrolier devrait encore bénéficier de la hausse continue des cours du brut, portés par les signes de reprise en Chine et la résistance de l'économie américaine.
Le prix du baril de Brent gagne ce matin 0,4% à 94,7 dollars tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'inscrit lui aussi en hausse, autour de 91,6 dollars, au plus haut depuis novembre 2022.
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