(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue sans grand changement lundi matin, l'imminence des réunions de la Réserve fédérale américaine puis de la Banque centrale européenne (BCE) maintenant les investisseurs sur le qui-vive.
- 7.255,010
- 0,58%
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - grignote 7,5 points à 7539,5 points, annonçant une poursuite de la tendance favorable de la semaine passée (+2,5%).
Les grandes banques centrales ont récemment mis fin à leur cycle de hausse de taux, mais leur approche plus accommodante ne semble pas suffisante aux yeux des marchés, qui leur réclament désormais des baisses de taux.
Un climat d'attentisme devrait au moins perdurer jusqu'à mercredi soir et la publication du communiqué de politique monétaire de la Fed, qui ouvrira le grand bal monétaire de la semaine.
La publication, vendredi, de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu pour le mois de novembre a confirmé le scénario d'un 'atterrissage en douceur' de l'économie américaine, allégeant un peu la pression sur ses épaules.
La probabilité d'une baisse des taux de la Fed en mars n'est plus estimée qu'autour de 40%, selon le baromètre FedWatch de CME Group, tandis que ce baromètre évalue à plus de 57% le scénario d'un maintien des taux en mars.
La situation est bien différente en Europe, où la Banque centrale européenne (BCE) est exhortée à en faire davantage face à une économie qui flirte indéniablement avec la récession.
'Les marchés considèrent que les premières baisses de taux pourraient intervenir dès le mois de mars et que la BCE pourrait procéder à près de six baisses de taux de 0,25% en 2024', note Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
Pour le stratège, ces attentes sont probablement trop agressives sachant que l'inflation sous-jacente en zone euro évolue aujourd'hui autour de 3,6%, encore loin de l'objectif de 2% établi par la banque centrale.
La Banque d'Angleterre, dont les annonces sont attendues jeudi comme pour la BCE, ne paraît pas non plus très pressée de rejoindre le camp des 'colombes'.
Avec des banques centrales qui ne semblent pas prêtes de se ranger aux prévisions actuelles des marchés, le retour à la réalité pourrait s'avérer compliqué pour des investisseurs déjà passé en mode euphorique.
L'espoir d'un moindre coût du crédit a fortement relancé l'appétit pour les marchés d'actions cet automne et permis au CAC 40 de revenir, vendredi dernier, à une trentaine de points de son plus haut historique.
A Wall Street, les principaux indices new-yorkais viennent d'aligner six semaines consécutives de hausse. Avec un gain de 12% depuis la fin octobre, le S&P 500 évolue désormais à des pics annuels.
Au-delà des annonces des banques centrales, le 'rally' d'automne sera mis à l'épreuve d'indicateurs économiques de premier plan, dont les derniers chiffres de l'inflation et des ventes de détail aux Etats-Unis.
En Europe, les indices PMI préliminaires pour le mois de décembre - attendus vendredi - permettront eux d'évaluer le sérieux de la menace récessionniste sur le Vieux Continent.
Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.