(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en très légère hausse mercredi matin, interrompant sa brusque séquence baissière entamée il y a dix jours, alors que les rendements obligataires tendent à se stabiliser sous leurs récents plus hauts.
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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison octobre - se redresse un peu de 12,5 points à 7105,5 points, annonçant un fragile rebond à l'ouverture.
Un parfum de correction flottait depuis quelques jours sur les places boursières mondiales, dont bon nombre ont enfoncé des supports techniques majeurs dans un climat général dominé par l'aversion pour le risque.
Le moral des investisseurs s'était largement dégradé la semaine dernière avec la perspective de taux élevés pendant une période prolongée, un scénario renforcé par les dernières déclarations de la Fed.
La situation a encore empiré hier, puisque le marché parisien a enchaîné une quatrième séance de repli consécutif qui l'a conduit à franchir à la baisse le seuil jugé décisif des 7050 points.
Alors que le CAC 40 était allé jusqu'à afficher une hausse annuelle de 17% au mois d'avril, son gain depuis le début de l'année s'est sévèrement étiolé pour ne plus atteindre que 9% aujourd'hui.
Sur le marché obligataire européen, les rendements se stabilisent après avoir fortement progressé ces dernières semaines, le dix ans allemand restant stable autour de 2,80%, un plus haut depuis 2011.
Aux Etats-Unis, le rendement de l'emprunt du Trésor à 10 ans a brièvement dépassé hier le niveau jugé crucial de 4,56%, du jamais vu depuis 2007, avant de revenir vers 4,55%.
'Un changement de régime sur les taux réels est ainsi esquissé, favorables aux détenteurs d'obligations, mais défavorable aux actifs les plus risqués, dont les actions, qui voient leur attrait diminué', souligne Alexis Bienvenu, gérant chez La Financière de l'Echiquier.
La morosité du climat a été exacerbée hier par des indicateurs renforçant le scénario d'une prochaine récession aux Etats-Unis, également alimenté par la menace d'un possible 'shutdown' dès la fin de la semaine.
D'après une récente enquête de Goldman Sachs, 77% des investisseurs s'attendent désormais à une récession Outre-Atlantique au cours des deux prochaines années, 23% d'entre eux pensant qu'elle aura lieu en 2023 et 53% en 2024.
S'agissant des devises, le dollar bénéficie toujours de l'avantage d'un rendement des Treasuries toujours très supérieur à celui du papier européen, ce qui fait reculer l'euro vers 1,0565 face au billet vert.
Du côté de la conjoncture, la journée s'annonce plutôt calme avec tout de même la publication de l'enquête de conjoncture auprès des ménages français et l'annonce prévue des commandes de biens durables cet après-midi aux Etats-Unis.
Les investisseurs surveilleront aussi la parution des stocks américains de pétrole, alors que les craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale n'ont pour l'instant que peu influencé les cours du brut.
Le brut léger américain grimpe actuellement de plus de 1% à presque 91,4 dollars le baril, au plus haut depuis octobre 2022. Quant au Brent, il progresse lui aussi de 1% à 94,9 dollars, un niveau jamais vu depuis presque un an.
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