(CercleFinance.com) - Tirée par la progression de Wall Street, la Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse mardi, même si les investisseurs pourraient hésiter à prendre des positions trop affirmées avant le grand rendez-vous avec la BCE, prévu jeudi.

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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance septembre - s'adjuge 12,5 points à 7295,5 points, annonçant une poursuite du petit rebond amorcé en fin de semaine dernière.

Le regain d'optimisme des marchés américains semble profiter aux places européennes dans l'attente de nouveaux indicateurs qui alimenteront le débat sur l'évolution de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

La journée de mardi sera animée, entre autres, par la publication des derniers chiffres de l'inflation en Espagne et de l'indice ZEW du moral des investisseurs allemandes.

Les investisseurs étudieront soigneusement ces chiffres afin d'en tirer des conclusions sur la probabilité que la Banque centrale européenne se décide à relever de nouveau ses taux après-demain.

Les marchés pourraient toutefois se montrer hésitants jusqu'à l'annonce, jeudi à l'heure du déjeuner, des décisions de politique monétaire de la BCE.

En attendant, la semaine a débuté sur une note positive hier à Wall Street avec une progression de plus de 1,1% pour le Nasdaq, largement imputable à l'envolée de 10% du titre Tesla, relevé par Morgan Stanley, et à la bonne tenue des valeurs liées à l'intelligence artificielle.

Les acheteurs ont également gardé la main à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 a achevé la séance de lundi sur un gain de 0,5% à 7278 points en dépit de la révision à la baisse des prévisions de croissance de Bruxelles.

L'Union européenne a revu à +0,8% son objectif de hausse du PIB au sein de la zone euro pour cette année, contre une précédente prévision établie à 1,3%.

D'après les analystes techniques, le retour du CAC au-dessus des 7200 points a permis de redonner quelques couleurs à l'indice, qui s'est ensuite affranchi de sa zone d'alerte baissière en repassant au-delà de 7250 points.

Du point de vue de Kiplink, l'indice parisien peut désormais cibler la zone des 7294/7339 points.

Parallèlement aux décisions de la BCE, les marchés attendent dans les jours qui viennent une série de statistiques américaines qui leur permettront d'en savoir plus sur l'état de l'inflation et du marché du travail aux Etats-Unis.

Les rendements des emprunts d'Etat européens de référence s'inscrivent en hausse dans le contexte d'incertitude qui entoure les décisions de la Fed, celui du Bund allemand à dix ans s'approchant de plus hauts de 13 ans, à 2,63%.

Les rendements américains ont connu une journée instable hier, le dix ans étant revenu à proximité de 4,29%, ce qui signifie que la marge de sécurité par rapport à la zone rouge des 4,35% s'amenuise à nouveau dangereusement.

Sur le marché pétrolier, la baisse de la production de plusieurs pays de l'Opep+, en particulier l'Arabie Saoudite et la Russie l'emportent sur les craintes entourant un ralentissement de la semaine, ce qui se traduit par une fermeté des cours.

Le Brent progresse de 0,2% à 90,9 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,3% à 87,6 dollars.

En l'espace de trois mois, la hausse des cours pétroliers a bondi de plus de 30%, une envolée qui ne devrait pas se résorber à court terme selon les spécialistes.

'Un baril à 100 dollars est désormais un scénario crédible avant la fin de l'année', explique DeftHedge, un spécialiste de la gestion du risque de change et de matières premières en entreprise, qui évoque à la fois des facteurs conjoncturels et structurels.

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