(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris se dirige vers une quatrième séance de repli jeudi, dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques dans un climat de marché assombri par le ton peu accommodant de la Fed.

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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - perd 53,5 points à 7223,5 points, annonçant un début de séance en territoire négatif.

Wall Street avait déjà souffert mercredi, les investisseurs craignant que la volonté affichée par Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, de poursuivre le resserrement monétaire aux Etats-Unis n'annonce une entrée en récession à plus ou moins court terme.

Les inquiétudes exprimées au sein de l'institution concernant la persistance de l'inflation semblent avoir tout particulièrement dissuadé les investisseurs de prendre des risques.

Au coup de cloche final, le Dow Jones reculait de 0,3% et le Nasdaq Composite lâchait environ 1,2%.

'On a assisté à un mouvement de rotation au détriment des 'FANMAG' (Facebook, Apple, Netflix, Microsoft, Amazon et Google) et en direction des secteurs étiquetés 'value' comme l'énergie et l'industrie', commente un trader.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture de Wall Street

en baisse d'environ 0,2%, mais la tendance pourrait évoluer avec la publication, une heure avant l'ouverture, des chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage.

La séance sera aussi marquée par la parution, aux Etats-Unis, des ventes de logements anciens, des indicateurs avancés du Conference Board et des stocks hebdomadaires de pétrole.

La réaction aux propos de Jerome Powell était tout aussi négative en Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a cédait 0,8% jeudi.

Au Royaume-Uni, le communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) est prévu à l'heure du déjeuner et les marchés tablent sur un nouveau tour de vis sur les taux.

'Le pays reste (...) confronté à une inflation persistante qui continue d'alimenter la hausse des salaires', explique Bill Papadakis, stratégiste chez Lombard Odier.

'Dans ce contexte, la Banque d'Angleterre n'a pas encore terminé son cycle de resserrement monétaire, et aucun signe d'assouplissement de sa politique ne devrait intervenir avant la mi-2024', ajoute-t-il.

Les répercussions des déclarations de Powell restent limitées sur le compartiment obligataire, où le rendement des Treasuries à 10 ans reflue vers 3,72% et celui du Bund de même échéance, taux de référence de la zone euro, se tasse à 2,43%.

Du côté des devises, le ton plutôt 'hawkish' du patron de la Fed ne parvient pas à redonner du tonus au dollar, avec un euro qui remonte au-delà de 1,0980 et semble filer tout droit vers son plafond annuel de 1,1050.

Les craintes pour l'économie pénalisent en revanche les deux contrats de

référence sur le brut, qui perdent chacun autour de 0,5%, à 72,2 dollars pour le baril de Brent et 76,7 dollars pour le brut léger américain WTI.

A ce stade de la semaine, l'indice CAC 40 se dirige vers un repli de l'ordre de 1,7%.

Les chartistes de Kiplink Finance préviennent qu'un consolidation supplémentaire sous le support intermédiaire des 7260 points placerait l'indice en position plus fragile, même s'il est encore loin d'un retournement de tendance, prévu autour du support principal d'inversion à 7150 points.

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