(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse vendredi matin, dans le sillage de la progression de Wall Street la veille et à la faveur d'une fragile accalmie sur le front des rendements obligataires.

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Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - reprend 62,5 points à 5935 points, signalant un début de séance dans le vert.

La spectaculaire détente opérée sur le compartiment des taux longs ces derniers jours tend à favoriser un rebond des actions, même si les inquiétudes du moment sont loin d'avoir disparu.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans confirme son retour en direction du seuil psychologique des 3%, alors qu'il flirtait encore avec la barre des 3,5% la semaine dernière.

La perspective d'un ralentissement de la croissance incite les investisseurs à aller chercher refuge auprès des obligations de long terme, jugées davantage protectrices dans un contexte économique peu porteur.

'Les craintes entourant l'imminence d'une récession ont continué à dominer les marchés au cours des 24 dernière heures sous l'effet conjugué des derniers commentaires du président de la Fed Jerome Powell, de piètres indicateurs économiques et des inquiétudes portant sur l'approvisionnement européen en gaz, qui résonnent comme autant de signaux d'alerte pour le investisseurs', commente Jim Reid, analyse marchés chez Deutsche Bank.

La Bourse de New York est repartie à la hausse jeudi, suite à la parution d'un indice PMI ayant montré que la croissance du secteur privé américain avait sensiblement ralenti au mois de juin.

Les intervenants de marché se disent que ces mauvais chiffres pourraient convaincre la Réserve fédérale américaine à ne pas poursuivre de manière trop agressive ses hausses de taux.

Si la tendance générale semble pour l'instant favorable aux actions, les inquiétudes autour de la santé de l'économie demeurent toujours aussi palpables.

Ce vendredi, les investisseurs seront attentifs, dans le courant de la matinée, à l'indice du climat des affaires en Allemagne pour le mois de juin.

Après sa forte chute du mois de mars, le moral des entreprises allemandes s'était légèrement repris en avril et en mai, mais la poursuite du conflit en Ukraine et le risque d'une rupture d'approvisionnement en gaz constituent toujours des facteurs baissiers pour les perspectives d'activité.

Toujours sur le plan macroéconomique, mais cette fois aux Etats-Unis, les intervenants attendent la confiance des consommateurs du Michigan ainsi que les ventes de logements neufs.

Cette dernière statistique sera suivie de près afin de mesurer la vigueur du marché immobilier américain, qui apparaît de plus en plus sous pressions avec des coûts d'emprunt qui remontent du fait du resserrement monétaire.

Bref, le marché parisien risque de connaître une nouvelle séance agitée, d'autant que la faiblesse des volumes qui caractérise cette fin de trimestre est susceptible d'alimenter la tendance à la volatilité.

'Décidément, (il est) bien difficile de trouver une tendance durable de rebond, les cartes sont rabattues trop rapidement pour qu'un semblant de tendance ne perdure plus de 72 heures', déplorent les analystes de Kiplink.

'Les forces de rappel sous les 6000 points restent encore trop actives', prévient la société de Bourse parisienne.

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