(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note de prudence lundi matin à l'orée d'une nouvelle semaine chargée sur le plan de la politique monétaire et des indicateurs économiques.
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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison mars - recule de 6,5 points à 7940 points, laissant entrevoir une poursuite de la molle consolidation des dernières séances.
Après un début d'année spectaculaire, qui lui permet déjà d'afficher un gain de 5% depuis le début de l'année, la dynamique haussière du marché parisien s'est quelque peu enrayée la semaine passée, avec un CAC qui se contente désormais de camper sous ses plus hauts historiques.
Les prises d'initiatives devraient rester limitées lundi en amont d'une semaine intense, qui sera principalement marquée par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis et la réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
La séance d'aujourd'hui risque d'être peu animée en l'absence d'indicateurs économiques de premier plan, ce qui devrait permettre à des intervenants visiblement fatigués de profiter d'une petite période de digestion.
Les opérateurs de marché attendent surtout la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, à l'issue de laquelle un 'statu quo' est largement anticipé.
Son conseil des gouverneurs devrait se continuer à se montrer vigilant quant au processus de désinflation à l'oeuvre sur le Vieux Continent et repousser à plus tard le débat sur les premières baisses de taux.
La publication, vendredi, d'un ralentissement moins prononcé que prévu de l'inflation au sein de la zone euro en février est d'ailleurs venue quelque peu relâcher la pression sur les épaules de la banque centrale.
'C'est surtout la pression sur les salaires qui empêche l'institution monétaire de baisser les taux', estime Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France
'Mais il serait toutefois étonnant qu'une première baisse n'intervienne pas au second trimestre, peut-être pas lors de la réunion d'avril mais probablement plus celle de juin', précise-t-il.
La semaine qui commence sera également animée par une intervention, mercredi, de Jerome Powell, le président de la Fed, devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.
Les investisseurs devraient par ailleurs privilégier la carte de la prudence avant la publication, vendredi, des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, qui constitueront peut-être le point d'orgue de la semaine.
Au vu de la vigueur du marché du travail américain ces derniers mois, les chiffres du Département du Travail pourraient influencer les anticipations de marché concernant l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale, qui se réunira dans deux semaines.
Le consensus table en moyenne sur 200.000 créations d'emploi en février après le feu d'artifices de janvier, qui s'était traduit par 353.000 nouveaux postes, soit le double des prévisions du marché.
Les investisseurs continueront aussi de surveiller l'actualité politique aux Etats-Unis avec l'organisation demain de primaires dans une quinzaine d'Etats, une journée cruciale connue sous le terme de 'Super Tuesday'.
'Il est attendu une très large victoire de Biden et Trump dans leur camp respectif', rappellent ce matin les équipes d'Oddo BHF. 'Sauf coup du sort, ce seront les candidats le 5 novembre', souligne la banque privée.
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