(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris se dirige vers une ouverture teintée de prudence vendredi matin, mais devrait malgré tout afficher une performance positive à l'issue d'une semaine particulièrement chargée.
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Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance novembre - avance de 22 points à 6924,5 points, annonçant un début de journée dans le calme.
Sauf changement de tendance majeur, le marché parisien devrait finir la semaine sur un gain hebdomadaire de l'ordre de 1%, évitant ainsi un retour dans la zone des 6750 points, vers son plus bas niveau depuis six mois.
La réunion de la BCE tenue hier s'est soldée sans surprise par un premier 'statu quo' en 16 mois, mettant ainsi fin au cycle de relèvement des taux le plus rapide menée dans l'histoire de l'institution.
'La BCE est actuellement en pilotage automatique en ce qui concerne ses taux d'intérêt', estime Konstantin Veit, gérant de portefeuille chez PIMCO.
'Alors qu'elle pourrait encore les augmenter, l'attention s'est déplacée vers la durée probable des taux à leur pic', ajoute le professionnel.
'Nous pensons que les risques restent orientés vers des réductions de taux un peu plus tardives par rapport aux attentes actuelles du marché', poursuit-il.
D'après le gérant, un nouveau ralentissement de l'économie et une certaine faiblesse du marché du travail vont être nécessaires afin que l'inflation se normalise pleinement et revienne à l'objectif de 2%.
Certains analystes ont réagi avec plus de circonspection aux annonces de la banque centrale européenne.
'Christine Lagarde a déclaré que 'le fait de faire une pause ne veut pas dire que nous ne remonterons pas à nouveau'', soulignent ainsi les équipes de CPR AM.
Aux Etats-Unis, la solidité des dernières données économiques suggère que le resserrement de la politique monétaire orchestré par la Fed n'est pas encore sur le point de toucher à sa fin.
Dans ce contexte, les investisseurs suivront avec beaucoup d'attention, cet après-midi, les chiffres des revenus et dépenses des ménages américains pour le mois de septembre, une statistique qui inclut l'indice PCE des prix, la mesure de l'inflation privilégiée de la Réserve fédérale américaine.
Hors alimentation et énergie, ce dernier devrait marquer le pas en ressortant en hausse de 0,3% sur le mois, contre +0,4% au mois d'août.
'Si c'est le cas, le taux d'inflation annuel se replierait de 3,9% à 3,7% et serait sur une trajectoire de baisse un peu plus forte que ce que le FOMC projetait le mois dernier', expliquent les économistes d'Oddo BHF.
Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement à dix ans américain se stabilise autour de 4,85%, s'éloignant du pic à plus de 5% touché lundi, ce qui offre une petite bouffée d'oxygène aux marchés d'actions.
Le pétrole, dont l'envolée a été l'un des faits marquants des dernières semaines sur fond de tensions au Proche-Orient, s'oriente lui vers un net repli sur la semaine.
A Londres, le Brent s'échange à 89,5 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se traite, lui, à 84,7 dollars, contre plus de 88,7 dollars vendredi dernier.
Cette dernière séance de la semaine sera marquée, en outre, par une nouvelle salve de résultats d'entreprise des deux côtés de l'Atlantique, dont ceux d'Air France-KLM, Equinor, Safran, Sanofi, ExxonMobil ou encore Chevron.
Hier soir, Amazon a fait état d'un triplement de son bénéfice net au troisième trimestre à la faveur de ventes robustes, ce qui valait à son titre de progresser de plus de 5% en cotations après-Bourse.
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