(CercleFinance.com) - Jefferies a annoncé vendredi qu'il avait dégradé sa recommandation sur le titre Airbus, ramené de 'achat' à 'conserver' avec un objectif de cours abaissé de 135 à 130 euros.

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Dans une note de recherche, le broker américain explique s'attendre à ce que l'avionneur communique, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels 2022 le 16 février prochain, des perspectives peu encourageantes.

'Après les chiffres de livraisons moins bons que prévu, la question est maintenant de savoir à quel point les objectifs pour 2023 vont se révéler prudents', indique le courtier.

Dans son étude, Jefferies dit s'attendre à ce que le groupe aéronautique délivre un message prudent, notamment au vu de la prudence qui caractérise habituellement le discours de son équipe de direction.

Le professionnel ajoute avoir abaissé ses estimations de BPA pour la période allant de 2023 à 2025 de 6% à 12% sur la base d'une révision à la baisse de ses prévisions de livraisons d'appareils et de la vigueur du dollar.

UBS a dégradé également sa recommandation sur Airbus directement de 'achat' à 'vente', avec un objectif de cours abaissé drastiquement de 139 à 105 euros, une nouvelle cible qui implique un potentiel de recul de 10% pour l'action du constructeur aéronautique.

'Le marché s'améliore et l'offre est tendue, mais la croyance consensuelle selon laquelle le monde a besoin d'une flotte d'avions à fuselage étroit d'environ 25% plus grande en 2025 qu'en 2019 semble optimiste', juge le broker dans le résumé de sa note.

Berenberg a annoncé mi-janvier avoir ramené sa recommandation sur Airbus d''acheter' à 'conserver', avec un objectif de cours ramené de 150 à 120 euros.

S'il dit apprécier le positionnement concurrentiel de l'avionneur, ainsi que ses perspectives sur le long terme, le bureau d'études explique déplorer l'unanimité qui entoure le dossier, avec 22 conseils à l'achat sur les 26 analystes suivant la valeur.

Berenberg ajoute par ailleurs que l'impact de la remontée persistante des tensions inflationnistes pourrait également mettre les marges bénéficiaires du groupe sous pression cette année.

Le professionnel évoque aussi des éléments de soutien limités dans l'immédiat, l'équipe de management ayant notamment exclu le lancement de rachats d'actions tant que la trésorerie nette ne sera pas repassée au-dessus du cap des 10 milliards d'euros, une hypothèse actuellement envisagée pour la fin 2023.

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