(CercleFinance.com) - 10% de (forte) hausse : l'action Airbus Group tient, et de loin, la tête des plus fortes hausses de l'indice parisien CAC 40 ce midi sur des comptes 2017 bien meilleurs qu'attendus. Comme la génération de trésorerie, la marge opérationnelle s'est améliorée l'an dernier, et elle devrait continuer sur cette voie en 2018.
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L'action Airbus pâtissait ces dernières semaines d'un sentiment circonspect lié à sa forte progression (+ 84% sur trois ans, et + 40% sur un an), à l'exposition du groupe à un dollar en berne, et aux problèmes de motorisation du 'blockbuster' A320neo.
Mais l'avionneur européen a signé un exercice 2017 particulier : en effet, son CA n'a pratiquement pas augmenté, restant quasi-stable (+ 186 millions d'euros) en données publiées à 66,8 milliards d'euros. Sachant que les cessions l'ont réduit d'environ deux milliards d'euros, et que le consensus anticipait un bon milliard de moins.
En outre, le résultat d'exploitation ajusté a progressé de 8% à 4,2 milliards, améliorant ainsi la marge à 6,4%, contre 5,9% un an plus tôt. Un bon point, car là encore, le consensus n'en attendait pas tant.
Le bénéfice net s'envole de 995 millions à 2,9 milliards d'euros (3,71 euros par action), mais cela tient pour beaucoup à des éléments financiers exceptionnels, notamment la réévaluation d'instruments de couverture de change.
Autre bonne surprise : la génération de trésorerie, avec un cash flow libre ajusté de 2,85 milliards (+ 146%), bien meilleur qu'attendu (1,3 milliard environ). UBS l'explique notamment par 'l'amélioration des conditions de règlement des fournisseurs'.
Quid de l'avenir ? Confiant, Airbus proposera de relever son dividende 2017 de 11% à 1,50 euro par action. En outre, après 718 livraisons (+ 4,4%) d'avions civils en 2017, la direction en attend environ 800 cette année, ce qui correspondrait à une forte hausse de 11,4%. Il est vrai que les prises de commandes ont augmenté de 17% l'an dernier à 157,7 milliards, le montant du carnet restant proche de 1.000 milliards.
Faisant levier, le résultat d'exploitation ajusté devrait accélérer et prendre encore 20% environ, prévoit la direction. De quoi améliorer de nouveau la rentabilité opérationnelle du groupe européen et réduire l'écart avec la marge de Boeing, de l'ordre de 10% en 2017.
Enfin, Airbus s'attend en 2018 à un cash flow libre ajusté (hors M&A et financements clients) du même ordre que celui de 2017, alors que selon UBS, le consensus l'attendait 22% plus bas.
EG
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