(CercleFinance.com) - En un an, l'action Aéroport de Paris (ADP), société cotée en Bourse qui gère notamment les sites de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, a perdu environ le quart de sa valeur, vers 150 euros. Le projet gouvernemental de privatisation reste politiquement contesté, même si le nombre de signatures collectées en vue du RIP ralentit.
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En effet, c'est au tout début du mois de juillet 2018 que le titre ADP a atteint son sommet historique, à un peu plus de 200 euros. La perspective de la cession totale ou partielle de sa participation de contrôle par l'Etat français avait suscité une spéculation s'ajoutant à la qualité de ses fondamentaux : porté par l'essor du tourisme, ADP profite d'un 'hub' rare en Europe. Les regards se portaient notamment sur Vinci, le groupe de BTP et de concessions qui détient déjà 8% d'ADP et ne faisait pas mystère, sous conditions, de son intérêt pour monter au capital.
Après la baisse des Bourses de l'hiver dernier, le titre de l'opérateur aéroportuaire français était remonté dans la zone des 180 euros au début du mois de mai. Puis patatras : le lancement par des parlementaires de l'opposition d'un référendum d'initiative partagée (RIP) visant à mettre en échec le projet gouvernemental l'a fait retomber vers 150 euros, où il est toujours.
Potentiellement, et schématiquement, la procédure du RIP peut conduire à un référendum portant sur l'affirmation - ou non - du 'caractère de service public national de l'exploitation des aérodromes de Paris'. La très faible popularité de cette privatisation potentielle, à en croire les sondages d'opinion, semblait initialement condamner le RIP au succès.
Reste que pour qu'un référendum soit envisageable, il faut que d'ici le 12 mars 2020, la pétition en ce sens recueille le soutien de 10% du corps électoral, soit 4,72 millions de signatures. Mais après des débuts en trombe, le doute s'installe : le Conseil constitutionnel indique sur son site Internet qu'en date du 30 juillet, le nombre de soutiens collecté n'était 'que' de 615.000.
Le site Adprip.fr, lui, en dénombre 601.120 en date de ce jour, 6 août 2019. Mais il indique aussi que, pour que la collecte des signatures suive un rythme qui permettrait d'atteindre les 4,72 millions en temps utile, il devrait déjà atteindre 946.935 signatures ! En somme, le 'retard' sur le rythme théorique de collecte constaté depuis le 12 juillet dernier ne cesse de s'accroître, réduisant de ce fait la probabilité de succès du RIP.
De quoi donner de l'air au projet gouvernemental. Mais pour l'heure, cela n'a pas suffit à restaurer pleinement la prime spéculative que présentait l'action ADP voilà un an. A suivre.
EG
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