Interview par Fabienne Lissak de Christian de Boissieu, Vice-Président du Cercle des économistes et Professeur d'économie à Paris 1 Pantheon-Sorbonne
Après une croissance atone de 0,5% pour l'UE l'année dernière, Bruxelles n'attend plus en 2024 qu'une croissance de 0,9% pour l'UE pour la zone euro. La baisse tant attendue des taux de la BCE — la première depuis 2019 — intervient à un moment où la santé de l'économie européenne suscite de vives inquiétudes. Les responsables de la BCE ont averti vendredi qu'il pourrait être difficile de faire revenir l'inflation sous les 2% mais se sont montrés confiants quant à l'efficacité de la politique monétaire. Les États-Unis semblent prendre un peu plus le large face à la zone euro. Pandémie de Covid, retour de l'inflation, tensions géopolitiques… D'aucuns pensaient pourtant que les événements récents étaient susceptibles de gripper les rouages de l'économie américaine pour un long moment. Il n'en est rien : après avoir subi quelques turbulences, l'activité outre-Atlantique a rebondi avec une vigueur impressionnante.
Les chiffres publiés ces derniers jours outre-Atlantique ont de quoi faire pâlir les Européens. En 2023, le PIB des États-Unis a progressé de 2,5%. À côté, la zone euro n'a pas vraiment de quoi fanfaronner. La nouvelle donne politique au lendemain des élections européennes n'a pas fait frémir les marchés mais la Présidente de la Commission européenne dot en tenir compte alors qu'elle brigue un nouveau mandat. Copyright (c) 2024 TV Finance https://www.tvfmedia.fr
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